LA PSYCHOGÉNÉALOGIE

Les 10 Points Clefs

Le reniement du passé est une funeste attitude. Et pour lutter contre le présent et créer de l’avenir, le passé est souvent l’arme la plus efficace
Julien Green
(Extrait de Julien Green en liberté, avec Marcel Julian)
Nous partons du principe que, sur le chemin de la pleine possibilité d’expression de nous-mêmes et de notre possibilité d’acquérir autonomie et authenticité, il nous faut rencontrer un Sphinx ou un Dragon : c’est le poids permanent et inconscient de nos « mémoires transgénérationnelles » ou de nos « liens transgénérationnels » (c’est à dire qui franchissent les générations et se transmettent aux descendants de façon obscure mais souvent irrépressibles.
Ces mémoires ou ces liens nous laissent souvent tranquilles mais il arrive quelquefois qu’ils soient la cause et l’explication première des troubles psychologiques dont nous pouvons souffrir : angoisses, anxiété, conduites d’échec, phobies, nervosité, troubles du comportement, difficultés relationnelles, sociales, le tout se perpétuant à travers des scénarios répétitifs que nous ne savons pas comment éviter, bien que nous les connaissions par coeur…….
La Psychogénéalogie a mis en lumière le fait que ces « mémoires » ou ces « liens » ne nous attiraient dans le piège de leurs schémas obscurs et répétitifs – un peu comme une douleur permanente est le signal d’alarme d’une maladie qui évolue à bas bruit – que pour être pris en compte, ramenés à la lumière, désactivés et remplacés par des comportements sains. De telle sorte que la personne puisse « déposer les valises » d’un passé qui ne l’emprisonne plus, et reprendre le cours normal et serein de sa propre existence individuelle.
Le travail en PsychoGénéalogie consiste à faire remonter à la surfaces les « mémoires » refoulées et à libérer l’énergie de vie qu’elles emprisonnaient à l’aide d’exercices appropriés.
Tout simplement parce que notre vie se déroule à travers une sorte de négociation permanente entre nos aspirations personnelles, individuelles et l’histoire dans laquelle nous sommes intervenus ; un peu comme un nouveau personnage qui aurait une volonté propre dans un roman dont il n’est pas l’auteur, dans une intrigue qu’il n’a pas décidée mais qu’il ne peut ignorer..
Nous « croyons vivre notre vie » mais en fait nous risquons de n’occuper que la place qui nous a été octroyée dans l’histoire familiale, c’est à dire dans l’arbre généalogique.
C’est très net dans l’histoire de certaines grandes familles où l’individualité est complètement niée au profit du respect d’une tradition et de valeurs transmises de génération en génération.
Il faut bien avoir conscience que l’état d’esprit dans lequel nous avons été conçu, attendu, mis au monde, le prénom qui nous a été donné, la place que nous occupons dans la fratrie, et d’autres paramètres encore, tout cela dépend d’un ordre qui nous échappe et qui va profondément conditionner notre façon de vivre, notre façon de nous vivre.
En amont, les rapports entre nos parents avec les leurs, l’ambiance familiale (paisible ou agitée) les rapports de notre famille avec son environnement social, culturel, religieux, politique tout cela a une importance non négligeable sur notre parcours individuel et sur nos comportements.
Il faudra donc que le consultant aidé par le psychogénéalogiste et les méthodes qu’il met en œuvre, arrive à dégager et percevoir les schémas intellectuels, affectifs, relationnels, physiques et corporels, sociaux et professionnels – avec leurs troubles et leurs difficultés, mais aussi leurs richesses et leurs possibilités inexploitées – qui sous-tendent la vie qu’il a jusqu’alors vécue.
Développer une plus large compréhension de notre mode de fonctionnement en mettant en lumière ces liens transgénérationnels ignorés ou simplement méconnus, qui nous conditionnent dès notre premier souffle à travers les « demandes » inconscientes et les « projections » de nos parents, auxquelles nous essaierons de nous conformer pour ne pas devenir le « vilain petit canard de la famille ». D’autant que nos ascendants peuvent aussi projeter sur nous les regrets, les échecs, les rancoeurs, les propres douleurs et souffrances qu’ils ont dû subir pour s’adapter à un environnement familial hostile. Vous voyez donc que nos choix de départ sont très conditionnés.
Et ce sont, bien-sûr, ces mécanismes de projection et d’identification qui vont faire de nous – pour une part non négligeable – ce que nous sommes sur différents plans : intellectuel, caractérologique, affectif, etc……
Le travail psychogénéalogique consistera donc à prendre conscience des modèles que nous impose notre arbre généalogique commenté et analysé (génosociogramme).
Il conduira à :
– garder ce qu’il peut nous transmettre de positif pour nous exprimer et pour être,
– « nettoyer » les projections et scénarios répétitifs qui nous ont emprisonnés jusqu’alors
– faire la paix avec la part négative, douloureuse de l’héritage familial, qui est ce qu’il est, que nous ne devrons plus subir mais dépasser en connaissance de cause, seul moyen de prendre la distance nécessaire pour le rendre inoffensif et désormais inopérantes les mémoires transgénérationnelles qui agissaient en nous, par-devers nous.
Débusquer les fantômes des placards de notre mémoire familiale, c’est les voir se réduire en fumée et s’envoler par la fenêtre. Définitivement
Une ouverture plus large de la conscience de soi et des autres.
Une façon de se vivre nouvelle.
La prise d’un nouveau départ dans la vie, d’un nouveau dynamisme, de nouvelles initiatives insoupçonnées. On n’aboutit pas seulement à « nettoyer son arbre généalogique » de tout ce qui encombre notre existence, mais on ouvre celle-ci à un capital de richesses – comprises elles aussi dans l’héritage familial – que nous ne soupçonnions peut-être pas.
Le travail sur l’histoire des deux, trois ou quatre générations qui nous précèdent suffit souvent pour se libérer de beaucoup de reliquats inutiles et pour intégrer d’autres éléments positifs dans une visée psycho-physiologique qui englobe la dimension familiale, sociale, culturelle, historique et géographique de la personne.
D’autre part, la dynamique engendrée par ce travail amène forcément une transformation du mode de communication avec les autres. Ainsi, il arrive souvent que, pour les besoins de travail généalogique, le consultant soit amené à renouer des liens avec toute une partie de la famille qu’il redécouvre et qui va enrichir la vision qu’il a de sa propre identité.
Car il s’agit d’intégrer, donc de comprendre et de pardonner les éléments négatifs du passé familial pour se sentir plus fort, plus sûr de soi, la fuite en avant n’apportant que troubles, névroses et malaises de toutes sortes.
On peut faire un tel Séminaire par simple curiosité car se confronter une fois dans sa vie à sa propre histoire familiale est toujours source de développement personnel, mais je crois néanmoins qu’il vaut mieux arriver avec un objectif personnel, plus ou moins évident, qui se précisera en cours de travail et qui cristallisera le ressourcement escompté.
Pour tous ceux qui ont envie de faire une recherche sur eux-mêmes et d’avancer vers les sources de leur identité, approcher un état de plénitude quant à ce qu’ils sont vraiment eux-mêmes.
Il n’est pas nécessaire d’être en difficulté ou mal dans sa peau pour entreprendre une recherche à travers cette discipline. Elle n’est pas destinée qu’aux patients habituels de la psychologie ou de la psychanalyse. Je le répète, elle est avant tout une technique de ressourcement qui nous permet d’épouser l’intégralité de notre personnalité, personnelle et plus-que-personnelle.
Mais inversement il est évident que le rôle de la psychogénéalogie est particulièrement utile dans la cas de maladies psychosomatiques nécessitant une aide psychologique : spasmophilie, allergies, asthme, eczéma…
Elle peut ainsi intervenir en amont ou en aval d’une psychothérapie de type classique ou analytique (psychanalyse si on préfère) sans aucun double-emploi avec elle. C’est un choix et une réflexion à mener au cas par cas.
Elle peut valablement être conseillée dans le cas d’angoisses, de dépressions, de tendances suicidaires, pour expliquer les comportements d’échecs répétitifs, pour soulager un sentiment d’abandon permanent ; pour éclairer les cas de phobies, d’obsessions.
On peut aussi la mettre en œuvre utilement dans les cas qui relèvent plus des difficultés comportementales : problèmes de dépendance (tabac, alcool, drogue) – dans les troubles du sommeil, les angoisses prénatales, la peur de l’accouchement ; ou même encore, dans certains cas, dans les problèmes de poids.
Vous comprenez bien, en lisant ces lignes, qu’il ne s’agit pas de se substituer à la médecine ou aux psychothérapies habituelles, ou même de vouloir les concurrencer de quelque façon que ce soit, mais à comprendre ce qui, chez le malade, est en prise directe avec ce qui dans son inconscient familial, dans son histoire généalogique, peut être cause de troubles et déclencher des processus pathogènes – psychologiques ou physiques – faute d’avoir été ramenés à la conscience et « nettoyés ».
Vivre une« thérapie de son arbre généalogique » ou encore, une « thérapie transgénérationnelle », demande d’utiliser une méthode d’investigation qui est d’autant plus systématique, précise et efficace que le séminaire ou les séances individuelles ont été bien préparés.
L’investigation de l’intervenant se fait en collaboration avec le consultant (et avec le groupe s’il y a lieu) et elle concerne l’histoire familiale sur 2 – 3 ou 4 générations suivant le cas et suivant les besoins du consultant : – le Sujet lui-même – ses Frères et Sœurs – ses Parents bien sûr – ses Grands-Parents – ses Arrière-Grands-Parents (quand c’est possible).
Si on y ajoute le (les) conjoint(s) et les proches, on dépasse largement la vingtaine de personnes…….
Comme je l’ai déjà souligné plus haut, il n’est bien-sûr par nécessaire de connaître à fond l’histoire de tous ses ancêtres et ascendants pour entreprendre un tel travail car les informations manquantes sont, en tant que telles, souvent significatives et elles sont prises en compte et analysées elles aussi. Les « vides », les « blancs », les « silences » sont souvent révélateurs de non–dits voire de secrets ressentis comme « honteux » : ruptures, abandons, séparations, deuils, interdits, quelquefois crimes et délits, qu’il faudra prendre en compte.
Les éléments qui remonteront à la surface dans le cadre de cette véritable enquête permettent alors de repérer toutes sortes d’éléments qu’il s’agira de débusquer pour les rendre inoffensifs. Ce qui est le travail propre de l’intervenant. :
Il est donc utile, avant d’arriver au Séminaire :
1/ De réunir autant d’informations que possible sur l’histoire familiale. Vieux papiers, vieilles photos, vieilles histoires familiales sont les bienvenus. Interroger ses parents bien-sûr, mener sa petite enquête…et laisser la mémoire opérer ses propres sélections. Car c’est elle, et elle seule, qui servira de fil conducteur dans le travail sur le génosociogramme (arbre généalogique commenté)
2/ D’avoir clairement à l’esprit les raisons pour lesquelles on a entrepris un tel travail, quels problèmes on veut régler, quels bénéfices on veut en tirer…
D’autre part, il apparaît clairement à l’expérience qu’il est souvent nécessaire de déborder le cadre strictement familial pour reconstituer les antécédents de la personne.
Toutes les personnes qui ont joué un rôle dans l’histoire du patient – et surtout dans l’histoire familiale bien-sûr – peuvent et doivent être intégrées dans le génosociogramme.
Quant aux personnes qui possèdent très peu de renseignements sur leur famille (ce qui est mon cas personnel) pour des raisons diverses : séparations, exils, ruptures, émigration…elles peuvent elles aussi entreprendre un tel travail avec bénéfice. Cela donnera un « arbre » tout à fait particulier qui, en lui-même, aura déjà une signification importante qu’il s’agira de dégager et dont il faudra tirer parti.
Autre cas : beaucoup de renseignements sur le côté paternel et peu sur le monde maternel (ou vice-versa). Pas d’importance : le côté « sec » de l’arbre peut parfois provoquer chez le sujet une sorte de compensation imaginative ou fantasmatique qui devra être interrogée, car ce type de production, en fait, sert à réparer un manque, une perte.
Bien sûr il faut agir avec délicatesse et doigté car traquer les secrets de famille, débusquer les illusions, peut s’avérer douloureux et déstabilisant et il faut être à même d’en peser les répercussions et de les rendre inoffensives.
C’est souvent le rôle de la séance de travail qui suit le processus de psychogénéalogie et dont je vous parlerai ultérieurement.
Eclairer, dédramatiser, apaiser et re-dynamiser sont les résultats à obtenir d’un bon travail généalogique.
Ce travail est même possible avec des orphelins car, s’ils n’ont pas de parents et d’histoire familiale, ils ont eu néanmoins des éducateurs à l’intérieur d’une institution qui les a pris en charge – une famille adoptive qui, elle aussi, a projeté sur ces enfants autant que l’auraient fait des parents biologiques. Et ils ont donc énormément de choses à dire…et à dépasser.
N’oublions pas non plus l’élément purement historique de l’itinéraire familial qui doit être pris en compte : guerres, exils, bouleversement sociaux, évolution des idées, changements de régimes politiques ou religieux, etc, sont des paramètres qui doivent absolument être pris en compte dans le tissu des destinées individuelles et familiales et qui exigent une solide culture historique de la part de l’intervenant
Deux méthodes peuvent être mises en œuvre :
1/ Psycho-Généalogie Individuelle qui se pratique sur une demi-journée. Avec possibilité d’un suivi à plus long terme à définir avec le consultant..
2/ Le Groupe de Travail sous forme de Séminaires Résidentiels de 2, 3 ou 5 jours.
Elle présente beaucoup d’avantages.
a) Comme l’individuelle, elle permet un travail complet : la technique psychogénéalogique est une technique qui va directement à l’essentiel grâce à une grille de recherche parfaitement efficace : la reconstitution de l’arbre généalogique commenté sous la conduite de l’intervenant (génosociogramme).
A raison de deux personnes dans la journée on peut faire un travail de décryptage complet et approfondi.
Libre au consultant – s’il en éprouve le besoin – de conforter ensuite ce travail par quelques séances avec un psychothérapeute qui lui permettra de recadrer cette nouvelle identité apparue grâce au « traitement de son arbre généalogique
b) Le travail de groupe est souvent plus riche et plus intense que le travail individuel. C’est une donnée d’expérience constante. Il se crée dans un travail de ce genre, une sorte de dynamisme bienfaiteur du fait que le groupe participe intensément à l’histoire de chaque personne et, très souvent, suggère des pistes de recherche qui auraient été ignorées ou négligées sans lui.
Dans tous les cas de figure, la limite du travail est atteinte quand la personne a acquis suffisamment d’informations, a pris suffisamment conscience du ou des « scénarios » familiaux qui pesaient sur elle, pour pouvoir les changer et adopter son propre mode d’expression et d’épanouissement.
Le tout est d’arriver à ce stade de découverte et de « nettoyage » de ses conditionnements où on peut enfin s’autoriser à être soi-même en abandonnant le ou les « scénarii » qu’on nous avait collés sur les épaules pour enfin épouser le nôtre et le vivre.
Je suis là pour guider le participant dans son travail de déchiffrage des liens transgénérationnels qui l’emprisonnent; je l’encourage à devenir le chroniqueur, l’investigateur surtout, de son histoire familiale, je l’aide à mettre en place et à reconstituer les éléments disparates d’un roman ou d’un tableau dont il est le personnage essentiel au moment de notre rencontre, sans se perdre dans les chemins de traverse mais sans rater non plus les indices essentiels. Il s’agit de découvrir l’arbre familial sans se perdre dans les branches, sans étouffer sous les feuilles.
En fait, je me consacre à l’essentiel : vous aider à trouver les fils conducteurs qui font sens et qui ont peut-être jusque là, emprisonné votre existence dans leur réseau secret, pour vous en libérer.
Puis, cette prise de conscience accomplie, j’utilise des méthodes personnelles pour vous aider à vous désidentifier des schémas et scenarii nocifs apparus pendant la reconstitution de l’histoire familiale.
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