Si nous vivons dans une société où les slogans de liberté, d'égalité, de fraternité, de tolérance et de solidarité sous leur version "devenue folle" comme le remarquait Chesterton, nous sont resservis jusqu'à plus soif c'est parce qu'ils servent à dissimuler le pacte que nous avons signé avec les forces du mal et de la transgression il y maintenant plus de deux siècles. Forces qui ont pris à ce moment là, les noms de libéralisme, socialisme, maçonnisme, héritiers naturels de l'humanisme naturaliste et du protestantisme dévastateur du seizième siècle.
Tout se tient dans ce lent travail de désintégration de ce qui fut autrefois la "Chrétienté" sur laquelle régnait le Christ-Roi.
Sous la république :
Pour autant ces principes, même dévoyés, pollués, travestis, nous ont protégés des tyrannies barbares ou absurdes d'autres monothéismes plus empressés à contraindre leur fidèles à manifester des comportements purement extérieurs souvent ahurissants, qu'à favoriser l'éveil intérieur, l’auto-perfectionnement, la croissance spirituelle, la bienveillance, l'indulgence et la charité entre les hommes.
Cette bienfaisance, même considérablement amortie, prouve que le Bien sera toujours plus fort que le mal et que la vérité finit toujours par l'emporter sur la contrefaçon.
Et c'est parce que nous avons oublié que c'est Lui qui nous a enseigné ces principes essentiels tant à notre vie terrestre qu'à notre salut, c'est parce que nous les avons donc détachés de leur Source, qu'ils sont devenus fous, comme un véhicule dont le conducteur a perdu le contrôle ou un cheval qui a pris le mors aux dents et qui va dans tous les sens.
Et c'est cet oubli qui rend notre société irrespirable : bouffie d'orgueil de ses progrès techniques et matériels, bruissante de ses insatisfactions et de ses frustrations insensées, mais au fond profondément angoissée du lendemain. Infiniment plus angoissée que ne le furent jamais les générations qui ont précédés et qui, pourtant, ne disposaient de rien de ce qui se trouve à notre disposition pratiquement sans effort.
C'est que l'angoisse n'est pas la peur. Celle-ci se justifie par un danger réel. Nos ancêtres ont connu la maladie, la guerre, les famines, la précarité, les invasions et ils ont eu peur. Mais ils n'ont jamais été angoissés autrement que pour le salut de leur âme. Aujourd'hui les peurs réelles se sont éloignées, même si l'invasion que nous subissons a de quoi les entretenir.
Mais l'angoisse essentielle de la mort et du salut post-mortem, même si nous l'avons étouffée sous le poids d'un matérialisme et d'un hédonisme à courte vue, est toujours là.
Pourquoi ? Parce que nous n'arrivons pas à répondre à trois interrogations essentielles par nos propres moyens.
D'abord nous constatons - sauf ceux qui mettent la tête sous le sable - que ce sont justement ces progrès techniques et matériels mis au service d'un appétit de consommation inextinguible, qui ont provoqué les effroyables dégradations environnementales qui conduisent l'humanité future - c'est à dire nos propres enfants...pour ceux qui ne les oublient au fond de quelque avortoir - à une destruction quasi irrémédiable si nous n'en revenons pas au bon sens et au respect de la loi naturelle. Et que sont tous ces discours "écologiques" s'ils ne sont pas la redécouverte d'un ordre naturel dissimulé sous un verbiage techno-scientifique ?
Et cette auto-destruction programmée nous effraie.
Ensuite nous sentons bien au fond de nous même, tout ce que les principes sur lesquels nous vivons et par lesquels nous cherchons à tromper notre conscience, ont d'artificiel et de malsain. Nous avons beau essayer de nous abuser rien n'y fait; la façon dont nous mobilisons les idées de liberté, d'égalité, de fraternité, de tolérance et de solidarité au profit de nos égoïsmes et de nos lâchetés, est viciée, mensongère. Ils nous faut les redécouvrir dans la Vérité et la pureté de leur origine, mais, pour cela, il nous faut renoncer à notre orgueil et notre paresse morale.
Et cela nous agace.
Enfin, nous avons bien voulu croire que la science allait nous libérer de l'angoisse de la mort - à laquelle nous sommes tous promis - en imaginant qu'elle assurerait notre immortalité ou retarderait son échéance aux calendes grecques. Mais l'interrogation sur le sens de notre vie et la réflexion sur nos fins dernières, n'ont pas été pour autant satisfaites. Car nous sentons bien que l'immortalité (en admettant que nous puissions l'atteindre) qui ne se conçoit que dans une permanence dans le temps où tous nos problèmes et souffrances subsisteront, n'est pas l'éternité qui, elle, ne peut être pensée que hors du temps, sans commencement ni fin. Soit dans la Béatitude infinie, soit dans l'Anéantissement radical. Et cela nous désespère.
Or ces trois interrogations qui alimentent sourdement notre angoisse (du moins l'angoisse de ceux qui essaient d'oublier un peu leur braguette, leur estomac et leur portefeuille) ne trouvent de résolution qu'en Lui qui est né pour y répondre en plénitude et dont je vous offre aujourd'hui une si belle représentation de la naissance.
La Vérité est Une. Nous l'avons mise sous le boisseau. Il est normal que tout le reste devienne opaque, confus, illusoire.
Alors, s'il vous plaît, entre deux visites sur Amazon ou deux séances de shopping pour acheter des cadeaux à l'occasion d'une fête dont on fait tout pour nous cacher le sens véritable permettant ainsi que nous substituions un Père Noël inventé par la multinationale Coca-Cola au Christ Sauveur des Nations, nous Français dont la nation est née de la prédication de saint Martin, de la conversion de sainte Clotilde et de Clovis un soir de Noël 496; avant de farcir la dinde et de tartiner un foie gras que vous paierez 30% plus cher que l'année passée (aux dernières nouvelles) ayez une pensée pour Lui et manifestez Lui votre reconnaissance en lui dédiant une Crèche.
Petite ou grande, artistique ou fabriquée par vos soins, retrouvez cette antique tradition de la Crèche dont le pouvoir maçonnique qui définit le "politiquement, le spirituellement, le religieusement correct" en France voudrait nous déposséder sous couvert d'une laïcité qui n'est qu'une guerre déclarée depuis plusieurs siècles au Règne de Notre Seigneur et à notre identité de nation catholique. Or, vouloir découronner le Christ, c'est toujours introniser Lucifer...tant la nature, la spirituelle comme la naturelle, a horreur du vide.
Je souhaite à tous ceux et celles qui liront ces quelques lignes, un joyeux, heureux et sain NOËL dans la seule Lumière qui soit : celle du Christ.
Louis SAINT MARTIN
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