[3] La Messe – et l’abbé Scalia le précise bien – se tourne vers Jésus-Christ et non vers l’homme comme la pseudo-Messe de Paul VI…. que nos progressistes n’appellent plus “messe” d’ailleurs mais “eucharistie” en pensant gommer la nature essentiellement sacrificielle et réparatoire du culte divin pour n’en garder que l’aspect convivial le plus agréable à l’oreille de l’homme : sa dimension d'”action de grâce” (qui est l’étymologie même de “eucharistie”).
Oublié Jésus mort en croix pour nos péchés passés, présents et à venir, oubliée la nécessité perpétuelle de renouveler ce sacrifice de manière non sanglante pour réparer les innombrables transgressions que nous commettrons jusqu’à la fin des temps. Depuis que Paul VI a déclaré à l’issue de Vatican II que “La religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la religion (car c’en est une) de l’homme qui se fait Dieu. …….Une sympathie sans bornes pour les hommes l’a envahi tout entier. La découverte et l’étude des besoins humains (et ils sont d’autant plus grands que le fils de la terre se fait plus grand), a absorbé l’attention de notre Synode. Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme“, depuis ce temps, hélas, nos “eucharisties” ne sont pas seulement invalides et anathèmes dans la mesure où elles désobéissent aux textes canoniques qui fixent définitivement le rite à celui de Pie V, elles sont proprement blasphématoires puisqu’elles placent l’homme sur l’autel en lieu et place de Dieu. Puisqu’elles en font le “nouveau Dieu”. Or il n’est qu’à regarder autour de nous, ouvrir nos journaux, écouter nos médias pour prendre conscience du degré de dégradation morale et spirituelle auquel atteint ce “nouveau Dieu”. En quelques mots Scalia nous rappelle aux réalités essentielles. Grâce lui en soit rendue.
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