Que les athées, agnostiques, libres-penseurs, Chrétiens à la sauce new-âge, gnostiques et autres Catholiques "à la carte" se rassurent. Je ne vais pas me livrer à une analyse dogmatique ou théologique car, de ce point de vue là les choses sont claires : ce que prêche l'Eglise en certains domaines depuis cinquante ans (la fin de Vatican II) n'est pas ou plus ce qu'elle a prêché pendant tous les siècles qui ont précédé : elle est entrée – à quelques rares exceptions près - dans une ère de modernisme, de relativisme, de syncrétisme, voire d'apostasie qui a tari les vocations, vidé les églises (7000 sont en vente rien que dans notre beau pays de France, qui se couvre par ailleurs de minarets…. tant la nature a horreur du vide) écervelé les fidèles et qui ne pourra désormais aboutir qu'à cette parousie qui nous est annoncée par le Christ Lui-même dans sa conversation avec Nathanaël et qui nous est rapportée dans l'Evangile de Jean.
Laissons donc ces questions de côté et que "ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre" ne se les ferment ni ne se les bouchent.
Ce qui justifie l'écriture de cet article ressortit d'une préoccupation uniquement anthropocosmologique.
Je m'explique;
Etant abonné à la Lettre de la Porte Latine (comme je suis abonné à de nombreuses autres Lettres d'origines très différentes qui se donnent rendez vous dans ma messagerie) j'ai pris connaissance avec un très vif intérêt, dans sa dernière livraison, du discours prononcé par Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité saint Pie X, à Fabrègues (34) le 11 mai dernier.
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Son titre : " Où va l'Eglise ? Où va la Fraternité ? ".
Dans cette conférence le responsable de la famille traditionaliste, est amené à tracer un rapide résumé de l'évolution de l'Eglise depuis le début du XX° siècle et la première grande tentative "moderniste" jugulée par saint Pie X (qui a régné de 1903 à 1914) jusqu'à nos jours en passant, bien entendu, par l'épisode où le "modernisme" combattu et contenu jusqu'alors va s'emparer des manettes du Concile par un véritable coup de force (sur 72 schémas préparatoires au Concile, seuls 2 (!) seront soumis aux votes des pères conciliaires). Un coup de force parfaitement prémédité, encouragé par Jean XXIII et Paul VI, propagé à tous vents par Jean-Paul II le grand promoteur des "droits de l'homme"; trois papes que l'Eglise a mis ou va mettre sur ses autels pour deux d'entre eux, le troisième ne tardant guère désormais à rejoindre ses deux comparses. Ce qui amène les spécialistes du domaine des béatifications et canonisations, à se gratter le menton en se posant de multiples questions….Laissons les à leurs cogitations car il est évident que ce qu'on a voulu "canoniser" ce ne sont pas des papes mais le Concile lui même.
Le survol décrit par Mgr Fellay n'est pas inintéressant mais n'apprendra rien à ceux qui s'intéressant à la vie de l'Eglise, n'ont pas pu ne pas constater la sortie de son orbite et son excentration de plus en plus manifeste depuis l'élection de Jean XXIII et singulièrement depuis celle de François. J'y reviendrai si nécessaire.
Non, ce qui m'a frappé, ès qualités (c'est à dire en tant qu'anthropocosmologue) c'est le portrait qu'il trace de Benoît XVI et de François I, ou plutôt les éléments qu'il met en exergue dans ces deux personnalités, dans la mesure où ces éléments reflètent les caractéristiques POISSONS pour le 1er, SAGITTAIRE pour le 2ème de façon quasi paradigmatique.
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Voici ce qu'il nous dit de Benoît XVI .
Je cite (NB : il s'agit d'une conférence qui s'adresse à des ami(e)s et j'ai tenu à conserver le style oral pour rester au plus près de la pensée du conférencier)
" On arrive à Benoit XVI. L'évolution de l'Eglise a conduit celle-ci à la décadence ; la réalité de l'Eglise est qu'elle s'effiloche ; de tous les côtés ça part en petits morceaux, gentiment ; ce n'est peut-être pas toujours spectaculaire mais quand on fait le total ça devient impressionnant ; quand on regarde la France, si j'ai bien compris, on est en train de démolir 7 000 églises catholiques parce qu'il n'y a plus personne, parce que cela coûte trop cher à l'état ; et si j'ai bien compris, en 2015 - c'est très proche - on va diminuer d'un tiers les diocèses en France et les réorganiser : c'est un plan d'il y a quelques années. Bref, c'est un désastre. Arrive Benoit XVI qui est un mélange ;
- au point de vue intellectuel c'est un professeur, quelqu'un qui vit dans la spéculation et à ce niveau-là il est très profondément touché par le modernisme ; chaque fois qu'il part dans la théorie on ne comprend plus rien, on ne sait pas ce qu'il veut dire, c'est effrayant ;
- quand il est dans le concret ça va un peu mieux : en ce qui concerne la liturgie, on le voit, il aime ça, il veut une belle liturgie.
Il y a comme une espèce de dichotomie chez lui, comme 2 aspects :
- l'aspect théorie où ça part dans les étoiles et
- un aspect plus concret qui est aussi un peu plus conservateur.
Il a essayé pendant son pontificat de mettre les freins, d'arrêter certaines choses, de corriger même et de faire - je ne sais s'il faut l'appeler comme ça - certaines restaurations ; on le voit avec la Sainte Messe même si l'on peut réclamer et discuter sur la qualité de ce fameux motu proprio.
Celui-ci n'a pas eu beaucoup d'effets dans les faits mais cependant il [le pape] affirme fondamentalement au niveau du droit que l'ancienne messe n'a jamais été abrogée. Au niveau du droit c'est une pièce maîtresse, au point de vue juridique cette phrase est d'une force extraordinaire. Cela veut dire que cette loi est restée dans son état antérieur ; et la loi c'est la loi universelle de la liturgie romaine. Affirmer qu'elle n'est pas abrogée cela veut dire qu'elle est restée dans cet état : l'ancienne messe est loi universelle de l'Eglise. Le problème est qu'on a fait une deuxième.
Ce qui est étonnant c'est que le pape ait prononcé cette phrase, parce qu'il pose un problème juridique : vous avez 2 lois différentes sur le même sujet. C'est un peu comme si vous disiez « on peut rouler à droite » et « on peut rouler à gauche » : ça pose certains problèmes ! Néanmoins pour nous c'est extrêmement précieux d'avoir cette phrase du pape. Elle est vraiment très précieuse. On peut discuter de certaines choses, il reste que ça, c'est vraiment très fort.
Donc vous avez un pape qui essaie, qui voit bien que certaines choses ne vont pas. Il essaie vaille que vaille ; il n'est pas très fort, on le sait bien ; cela va même aller jusqu'à la démission. Ce n'est pas un acte de force, la démission. Il n'en peut plus. Je pense qu'on écrira encore des livres sur les raisons de sa démission. Il me semble que celle qui a été donnée, c'est-à-dire l'incapacité de gouverner, est plausible. Cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas d'autres, conjointes ; mais celle qui a été présentée d'une faiblesse physique - d'aucuns diront faiblesse psychologique - est en tout cas possible. Il peut y avoir des pressions, je ne l'exclue pas ; mais avant de pouvoir l'affirmer, il faudrait avoir les preuves. "
Notez bien les efforts pour justifier deux réalités inconciliables :
- D'un côté Benoît XVI reconnaît que la Messe de saint Pie V n'a jamais été abrogée [comme le clergé français l'a mensongèrement affirmé, allant jusqu'à l'interdire à partir de du 1er janvier 1970 en tant qu'"illégitime" ….et prenant les catholiques français pour "des crétins des Carpates", comme dirait le capitaine Haddock]
- De l'autre il prend soin de toujours célébrer suivant le "rite ordinaire", c'est à dire le nouvel ordo qui altère si gravement la nature véritable de la Messe traditionnelle, c'est à dire son essence sacrificielle.
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Autre exemple de la dualité (certains diraient "duplicité") de la position de Benoît.
En 2012, il invite les "tradis" à discuter en profondeur et sans aucune restriction les points qui font litige concernant Vatican II. Ce à quoi les tradis répondent très favorablement et préparent de longues démonstrations doctrinales pour justifier leurs positions. Mais un piège leur est tendu qui va se manifester à travers un simple mot : le mot "réception".
Les tradis pensent discuter les positions plus ou moins clairement définies à Vatican II et qui sont en contradiction avec les positions constantes de l'Eglise jusque là. Ils espèrent donc aboutir à un accord "sur le fond" où les ambigüités seront levées.
Mais ils s'aperçoivent assez vite que ce geste de bonne volonté apparente, dissimule une intention bien différente de celle qu'ils imaginaient naïvement. Il n'est pas question de discuter sur le fond et de contester les points litigieux de Vatican II. Tout retour en arrière est exclu. En revanche on se montre tout prêt à discuter avec eux des meilleurs moyens de mettre en œuvre la "réception" de Vatican II chez les catholiques tradis…..à charge pour eux d'accepter préalablement le Concile en général. On a dérivé la discussion du problème de "fond", vers une réflexion sur la question de "forme" (la fameuse "réception") qui entraînera, si les tradis entrent dans cette logique, leur acceptation implicite de Vatican II. Car comment discuter de la "forme" si on n'a pas d’abord accepté le "fond". Il y aurait une totale inconséquence à discuter de la "réception" la meilleurs possible de ce qu'on rejette comme erroné ou contradictoire.
Voilà encore une belle illustration d'une facette contestable de l'art de "l'embrouille" propre aux POISSONS; de cette plasticité psychique (et souvent morale) qui leur permet de feindre de s'adapter à une situation pour mieux la contrôler ou la manipuler, tout principe moral étant débordé, dissous, occulté.
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Autre exemple, la définition même de ce que qu'est la "tradition" pour un catholique.
Jusqu'à Vatican II la "tradition" se confondait avec le dépôt de la foi. Celui-ci avait été confié par le Christ une bonne fois pour toutes à ses Apôtres, et l'héritage était clos avec la mort du dernier d'entre eux.
Et la tâche du Magistère consistait alors, non d'ajouter de nouvelles vérités à celles du Christ ou, pire, à les remettre en question, mais à les transmettre inchangées, inaltérées; à charge pour lui de tirer de ce dépôt immuable ou réside l'intégralité de la Vérité révélée par le Christ, toutes les implications, tous les enseignements possibles, d'en exploiter toutes les richesses tout au long de l'Histoire.
Car la conception traditionnelle affirme que le magistère est l’organe du depositum fidei, les expressions dogmatiques sont substantiellement immuables et, une fois fixées comme telles, celles qui ont atteint un certain degré de précision ne peuvent plus être remises en cause sans que soit couru le risque d’altérer la doctrine.
C'est parfaitement clair jusqu'à Pie XII (décédé en 1958). Arrive alors Vatican II et ses différents schémas et constitutions.
Concernant le sujet qui nous occupe, dans un premier temps, le texte Mysterium Ecclesiae s’exprime dans le même sens. Mais pour ajouter bientôt une réflexion qui relativise doucereusement et dangereusement la portée de cette première affirmation
« Les vérités que l’Eglise entend réellement enseigner par ses formules dogmatiques sont sans doute distinctes des conceptions changeantes propres à une époque déterminée ; mais il n’est pas exclu qu’elles soient éventuellement formulées, même par le magistère, en des termes qui portent des traces de telles conceptions. Tout considéré, on doit dire que les formules dogmatiques du magistère ont été aptes dès le début à communiquer la vérité révélée et que demeurant inchangées elles la communiqueront toujours à ceux qui les interprèteront bien. Mais il ne s’ensuit point que chacune d’entre elles eut et gardera toujours cette aptitude au même degré ».
Bref. Le dépôt de la foi est immuable, il appartient à l'Eglise….mais malgré tout il se pourrait qu'elle doive le modifier si les vérités n'ont pas été bien interprétées.
On voit mal en la matière, quels critères on pourrait invoquer pour affirmer que – sur le fond - telle interprétation nouvelle est plus valable que l'ancienne, dans la mesure où le Christ et le Apôtres ont parlé une bonne fois pour toutes ! On devine qu'une telle interprétation ouvre la porte à toutes les dérives, toutes les innovations, toutes les fantaisies dogmatiques et autres.
Passons.
Mais lisons le commentaire que fit le cardinal Ratzinger de ce document conciliaire. C'est très révélateur car, si on sait le lire, la position du futur Benoït XVI, introduit un véritable relativisme dogmatique, quoique déguisé, dans l'Histoire de l'Eglise et de la foi
: « [L’enseignement magistériel] affirme – peut-être pour la première fois de façon aussi claire – qu’il existe des décisions du magistère qui ne peuvent constituer le dernier mot sur une matière en tant que telle, mais une stimulation substantielle par rapport au problème, et surtout une expression de prudence pastorale, une sorte de disposition provisoire […] A cet égard, on peut penser aussi bien aux déclarations des papes du siècle dernier sur la liberté religieuse qu’aux décisions antimodernistes du début de ce siècle, en particulier aux décisions de la Commission biblique de l’époque. En tant que cri d’alarme devant les adaptations hâtives et superficielles, elles demeurent pleinement justifiées. […] Mais dans les détails relatifs aux contenus, elles ont été dépassées, après avoir rempli leur devoir pastoral à un moment précis ».
On comprend pourquoi, en ces matières où la subtilité intellectuelle se confond assez aisément avec la mauvaise foi subtile et l'entourloupe (raffinée), feu Mgr Lefèvre appelait le cardinal Ratzinger : " le serpent".
Car vous avez là une excellente illustration de l'habileté des Poissons de haut niveau à manier les contradictions pour rouler tout le monde dans la farine et inventer une solution qui semble résoudre toutes les antinomies, mais, en fait, vous impose le choix secrètement attendu.
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Revenons maintenant à la conférence de Mgr Fellay.
" Ce qui est intéressant c'est qu'à la fin de son pontificat Benoit XVI va faire ce qu'on ne peut pas appeler tout à fait un bilan, un des tout derniers textes qu'on a de lui. C'est une conférence où il va parler librement pendant 40 mn au clergé de Rome, une dizaine de jours avant de partir. Il raconte au clergé romain son expérience du concile ; il leur dit comment il a vécu le concile. Cela vaut la peine ; je trouve cette conférence précieuse parce qu'elle nous le montre comme il est ; on voit déjà là ce double aspect, un aspect qui veut rester conservateur, qui veut garder les choses mais en même temps un aspect qui veut faire du nouveau ; pour lui il fallait faire du nouveau, c'était normal (attention, je cite le pape !) ; et après il se lamente sur les choses qui se sont passées. Il reconnaît qu'il y a des choses qui se sont passées qui n'auraient pas dû se passer ; il va même jusqu'à dire « on ne veut pas ça ».
Il est très intéressant que, pour essayer d'expliquer ce qui s'est passé, il invoque ce qu'il appelle le concile des media. Il n'est pas le premier à nous en parler, mais cette fois-ci c'est le pape qui nous en parle. Cette idée circule pendant le pontificat de Benoit XVI. On va la retrouver sous l'idée d'herméneutique de la continuité. Elle consiste à dire « il y a un vrai concile qui est un bon concile et qui a voulu être fidèle ; puis il y a eu des déviations mais celles-ci ne viennent pas du vrai concile ; elles viennent d'un faux concile qui s'est substitué au vrai » ; ce faux concile, le pape l'appelle le concile des media. Autrement dit, les media ont récupéré les décisions du concile ; ils ont brodé là-dessus et, selon lui, ce qui est arrivé aux fidèles n'est plus le vrai concile ; ce n'est pas vraiment ce que le concile a voulu ; c'est la manière des media d'interpréter le concile, manière évidemment de ce monde c'est-à-dire politique, horizontale, et qui oublie complètement la dimension verticale de l'Eglise.[ ……]. Si pendant plus de 40 ans un faux concile a été donné aux gens, que faisaient-ils à Rome pendant ce temps là ? A nous, il semblait qu'ils étaient tout à fait d'accord avec toutes ces nouveautés, avec ce qu'il appelle maintenant le concile des media. Il y a quelque chose qui ne va pas !
[….]
Que va-t-il nous donner en illustration ? La collégialité : il nous dit que les media ont présenté l'analyse de l'Eglise d'une manière politique en parlant des combats progressistes/conservateurs, etc…, en parlant des conférences épiscopales comme d'une version horizontale, démocratisante, etc… ; il n'y a plus la version verticale : "c'est la faute du concile des media", dit-il. Mais en réalité il est évident que la collégialité, c'est introduire la démocratie et c'est le texte lui-même qui l'introduit. Il y a même eu tout un combat à ce moment-là sur la collégialité. Encore aujourd'hui nous nous battons là-dessus, sur le texte du concile.
Que va-t-il nous dire encore ? La nouvelle messe : le pape va dire que "cette nouvelle messe qui est aplatie, horizontale, au niveau des hommes, c'est le concile des media". Il va nous dire : "les séminaires vides, les congrégations religieuses vidées, tout cela est dû au concile des media". Je trouve cela un peu facile ! C'est ainsi qu'il explique les choses, comme pour dire « on a voulu faire quelque chose mais ça a raté parce qu'il y a eu le concile des media ».
Et puis à la fin, il nous dit : « rassurez-vous, le concile des media est en train de se dissiper ». Comme le nuage se dissipe maintenant le soleil arrive : le vrai concile arrive ! Et lui s'en va !… En fait, il s'agit d'une fausse problématique ; mais ce qui est intéressant c'est qu'il y a la reconnaissance que des choses ne vont pas dans l'Eglise ; il y a au moins ça."
Voilà, illustré de manière très convaincante, le problème fondamental des POISSONS : le natif fortement marqué par le signe, divisé, voire déchiré, n'a pas la force ou la volonté de résoudre ses contradictions, donc celle d'adopter une ligne de conduite claire et précise, de choisir et décider. C'est là que se manifeste la faiblesse majeure qui guette le signe : l'aboulie
Ne pouvant se résoudre à adopter la solution A ou la solution B, le sujet se défausse.
Il nie avoir les moyens de poser le choix, il s'en déclare empêché par des circonstances étrangères à sa propre volonté; ce n'est pas lui qui ne peut pas décider, lutter, imposer ce qu'il croit vrai ou bon. Ce sont les "circonstances" ou les "autres" ou le "destin" qui l'emprisonnent et le condamnent à l'inaction
Vous comprenez pourquoi les Poissons sont les champions toutes catégories (avec les "Vierges") de la plainte et des gémissements, de la terre considérée comme une "vallée de larmes", de l'âme humaine en exil, abandonnée par Dieu…etc. Pourquoi ils présentent une telle affinité avec la souffrance et toutes les épreuves qui peuvent atteindre la nature humaine. Souvent pour y porter secours (les religieux, le personnel médical etc…) mais très souvent aussi, pour gâcher leur vie et celle des autres en adoptant le rôle permanent de victime.
Un caractérologue formé à l'école de Le Senne (ce qui est mon cas) dirait que chez lui, l'extrême émotivité/sensibilité associée à l'inactivité (entendre pour ce mot propre au vocabulaire de la caractérologie, non pas l'inaction ou la paresse, mais l'incapacité à agir, à avoir prise sur l'événement, à décider, entreprendre, imposer, etc…) ne peut trouver d'exutoire que sous une forme de gémissement ou de plainte permanente. Et, quand le sujet est secondaire, c'est encore pire car il ressasse, remâche, trouve une amère satisfaction à gratter ses plaies au lieu d'y porter remède.
Ou alors, il se réfugie dans une hypothétique 3ème voie. Celle du "ni…ni" qui n'est pas très constructive.
C'est un peu ce qu'a choisi Benoît XVI : ni la voie conciliaire qui a adopté une "herméneutique de rupture" à cause des méchants médias, ni les "tradis" qui ont le tort d'être restés fidèles aux positions constantes de l'Eglise et de n'avoir rien compris aux subtilités doctrinales de Vatican II, qui font dire à l'Eglise après 1965, le contraire de ce qu'elle disait avant sur des points essentiels.
Avec des flots de regrets pour l'incompréhension généralisée à laquelle le pauvre Poissons est condamné.
Alors il lui reste encore une voie : celle de la fuite (ou de la démission) en laissant les autres se débrouiller et se dépatouiller de la situation que l'indécision ou le manque de discernement (et/ou de volonté) Poissons, aura mise en place.
C'est le cas de Louis XV, Verseau, Asc Poissons, qui se souviendra tout à coup qu'il est roi dans les dernières années du règne, qui voudra alors reprendre les rênes et réformer le pays, mais qui sera emporté par la maladie (encore une échappatoire très Poissons : tomber malade ...
C'est la solution qu'a choisie Benoît XVI (pas la maladie, la vieillesse) et, contrairement à ce que j'ai souvent entendu à droite et surtout à gauche, je ne trouve pas que ce soit un choix digne du caractère véritable du devoir d'état qu'implique la papauté.
Passons maintenant à la partie de la conférence où Mgr FELLAY observe l'attitude de François I et essaie de la comprendre.
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LE PAPE FRANCOIS HOMME DE PRAXIS
" Arrive le pape François. J'ai envie de dire rebelote. « Tout va bien ! ». Avec le pape Benoît il y a des choses qui ne vont pas. Avec le pape suivant tout va bien. Le concile des media ? Il n'existe plus, c'est fini. Et puis les changements, c'était très bien, il fallait ça ; il va jusqu'à dire qu'il est absolument hors de question de discuter le concile, c'est la vie de l'Eglise, c'est fait."
Vous remarquez tout de suite que la tonalité est aux antipodes de celle de Benoît XVI. Là où il y avait déchirement, division intérieure, regret, amertume et fuite, on découvre à travers lez portrait de Mgr Fellay optimisme, tension vers l'avenir, désir d'action, impasse sur ce qui fâche – c'est à dire les apports "conciliaire" - et ouverture à des adaptations.
Il ne faut pas oublier que le Sagittaire, signe d'élan tendu vers le lointain (physique ou spirituel) est placé à angle droit par rapport aux Poissons. Il évoque le plus haut niveau atteint par la courbe de l'itinéraire humain, celui où il trouve (ou croit trouver) un sens ou un projet qui justifie son existence, qui unifie ses dualités et ses tensions dans une quête qui le dépasse. Au Capricorne la courbe semble se stabiliser. En fait son mouvement se structure, s'ossature et se verticalise dans une œuvre, un travail, une carrière, une institution (les responsabilités que nous assumons dans l'existence) ….avant de redescendre, mourir aux Poissons (mort du cycle) et rejaillir au Bélier.
On comprend qu'aux Poissons, nous vivons une étape (la dernière du cycle) où tous les repères mis en place au cours du cycle précédent, où toutes les certitudes et principes érigés au cours de l'existence, où tous les enthousiasmes et projets qui nous ont portés, sont interrogés, brassés, dissous (avant d'être retravaillés et de constituer un très riche humus qui alimentera la saison future) en une riche confusion (un vrai bouillon de culture).
C'est à partir de cette décomposition/recomposition que naîtra le nouveau cycle (phase Bélier) chargé de valeurs nouvelles, après que les éliminations et purifications auront été accomplies. Les Poissons sont un signe d'Eau, donc signe de passage de l'hiver au printemps, de la mort à la vie, de l'impur au pur. Eau du baptême, eau amniotique, passage de la Mer rouge, etc,,,les analogies sont innombrables, vous vous en doutez bien.
On comprend qu'aux Poissons donc, extrême déréliction, on ne puisse considérer la vie comme au Sagittaire, extrême expansion.
Voulez vous une image amusante ?
Comment pensez vous qu'une glace qui a fondu dans votre assiette, où tous les parfums et couleurs qui la constituaient se mélangent en une sorte de magmas peu ragoûtant, puisse considérer la vie et se considérer elle même, par rapport à sa semblable qui trône, tout juste sortie du frigo, toute ferme, agréable au regard et appétissante dans l'assiette voisine ?
A déguster sans modération.
Je reprends le texte de la conférence :
" D'ailleurs, voyez : Jean-Paul II ne fait que parler du concile, il ressasse et ressasse le concile, le concile, le concile." (j'évoquais plus haut le besoin de ressasser dans lequel se complaît le "non-actif" caractérologique)
"Benoit XVI, c'est mélangé" (très bon mot, pour une étape zodiacale où tous les repères et les limites rationnelles - phase Vierge - sont dissoutes.
" François ? Il n'en parle pratiquement jamais, mais s'il y en a un qui vit le concile et l'introduit dans la vie de l'Eglise c'est lui ; beaucoup plus que tous les autres. C'est lui qui passe à l'action.
Comprendre François ? Ce n'est pas facile. Un argentin m'a donné la clé de compréhension. Il m'a dit « Faites attention ! Vous les Européens, vous aurez beaucoup de peine à le comprendre : il n'est pas un homme de doctrine. C'est un homme de praxis, de pratique ».
Voyez ! Quand on parle d'un homme de doctrine, cela veut dire qu'il est un homme de principe ; il agit selon des principes ; il y a des choses qu'il ne fera pas à cause de ses principes même s'il doit en souffrir ; c'est la foi qui dit qu'il y a des choses qu'on ne fait pas ; l'homme de principe est prêt à supporter quelque chose de douloureux au nom de ses principes ; il se tient, c'est tout. L'homme de praxis est comme une anguille qui essaie de se faufiler dans la réalité et d'en tirer le maximum d'avantages, peu importe ce qui se passe autour, peu importe les théories. Dire cela du pape, vous vous rendez compte ! Mais on le voit tous les jours, excusez-moi de devoir dire ça comme ça.
Je ne sais si l'analyse que fait Mgr Fellay de l'homme de doctrine par rapport à l'homme de praxis est totalement pertinente, mais ce qu'il évoque là, c'est la pôlarité éminemment pragmatique, le sens pratique du Sagittaire, sa virtuosité sociale.
Je l'ai dit plus haut, la phase Sagittaire évoque une volonté tendue vers un but accomplissant la destinée humaine. Et c'est par rapport à ce but qu'elle va se doter de règles d'action et de lois sensées favoriser son action.
C'est pourquoi vous lirez souvent dans la littérature anthropocosmologique le mot "indépendance" en relation avec le Sagittaire.
En fait ce terme me paraît inapproprié. Plus que tout autre la phase sagittaire est ouverte à la coopération, à la fraternisation, à la solidarité, à la socialisation, voire à la xénophilie et à la diversité, plus que tout autre il peut se faire le reflet d'une culture, d'une classe, d'une époque, plus que tout autre il sait s'adapter à la diversité des mœurs et des coutumes…..mais, en bon sagittaire, il aura tendance à vouloir dominer, fédérer, exercer une autorité ou une représentation, en soumettant (avec diplomatie bien sûr) la communauté à ses lois.
Le vrai caractère de la phase sagittaire est donc l'autonomie et non l'indépendance, deux concepts qu'on confond souvent. L'autonome est celui qui, en philosophie morale par exemple, possède la faculté d'agir par soi-même en se donnant ses propres règles de conduite, sa propre loi ...... tenant compte (l'adapté) ou non (le rebelle) des lois communes existantes.
Reste à savoir ce que seront ces règles et cette loi. Elles peuvent s'avérer très divergentes.
A une certaine époque le Sagittaire était très représenté dans les milieux du grand banditisme, chez les "truands" comme on disait alors. Contrairement à ce qu'on pourrait croire c'était un milieu qui n'était pas dépourvu de règles et de lois, bien au contraire, elles pouvaient s'avérer inflexibles (vis à vis des "balances" par exemple) …. mais ce n'était pas celles du commun des mortels ou celles du Décalogue.
Aujourd’hui ou tout part à vau-l'eau, je crains bien que nos modernes truands et les petites frappes qui les imitent, aient adopté le laxisme généralisé des "honnêtes gens".
François I a pris la tête de l'Eglise catholique, il a intégré les évolutions qui ont marqué son histoire récente, il n'en parle pas, ne contrarie personne…mais n'en fait qu'à sa tête et va de l'avant. Où ? Bien malin qui pourrait le dire aujourd’hui. Pour certains hommes d'action, le mouvement se justifie par lui-même : peu importe où va la bicyclette pourvu que la course la maintienne debout.
Si l'impuissance, la paralysie, la déréliction, la défausse et la fuite constituaient une attitude offerte aux Poissons pour sortir de leurs contradiction, c'est la fuite en avant, la démesure, la témérité qui peuvent tenter le Sagittaire pour sortir des difficultés.
" Cependant, de nouveau ce n'est pas aussi simple qu'on le voudrait; dans beaucoup de sermons de Ste Marthe le matin, le pape a un langage qui nous est très familier ; en fait c'est le même que nous : il parle du Ciel, de l'enfer, du péché, de la nécessité de la contrition, toutes choses qui nous sont extrêmement familières… Mais serait-il conservateur par hasard ?... Il dit des choses comme cela mais c'est toujours de la pratique ; souvent ça a l'air raisonnable ; puis, tout d'un coup, il y a une petite phrase qui détonne et on se dit « mais ça ne va pas, ça ! ».
Je vous en donne une : il est en train de parler dans une église, devant lui il a des SDF en minorité catholiques, les autres étant des musulmans. Il leur parle, il leur parle à un moment de la Croix, il leur dit qu'il faut porter la croix, qu'il faut montrer la croix, puis il dit « voyez-vous, c'est normal, les chrétiens doivent prier ; eh bien, priez avec la Bible », puis il s'adresse aux musulmans : « Vous les musulmans, priez avec le coran » ; comme si les 2 étaient complètement à égalité ! Mais ce n'est pas simplement comme si ; la phrase suivante est : « Vous savez, ce qui est important c'est d'être fidèle à ce que nos parents nous ont donné. Soyez fidèles, tenez ça et tout ira bien ». Catholiques, musulmans, vrai, faux, blasphèmes, hérésies, peu importe, il faut être fidèles à ce que nous avons reçu de nos parents et tout ira bien ! ….."
Voilà encore un danger très grave qui peut affecter la phase Sagittaire. De même que l'aboulie, la confusion et le désordre constituent le risque majeur qui guette la phase Poissons, c'est l'amalgame, l'indifférenciation, le syncrétisme échevelé, qui guette maintenant la phase Sagittaire, dans ses orientations.
Dans sa propension, quelquefois un peu délirante ou mégalomaniaque, à intégrer toutes les données, toutes les différences, toutes les nuances, le Sagittaire peut évoluer vers l'inconsistance. Placé dans certaines circonstances, et dépourvu des qualités nécessaires, il cherchera à intégrer et assimiler simultanément, sans les distinguer, une valeur et son contraire (là où les Poissons, les fuyaient toutes les deux). Le Sagittaire de haute volée sera souvent capable de renverser les optiques dominantes, d'ouvrir de nouvelles perspectives par synthèses successives. Le type inférieur aboutit, lui, à une forme d'ambivalence par incapacité à poser les différences; il prônera une morale non-conforme à ses actes (ou à son rôle). Il fournira des bâtons pour se faire battre (et cela est déjà arrivé à plusieurs reprises à François, à la suite de paroles imprudentes adressées aux Jésuites, je crois, ou au directeur –athée- d'un grand journal italien et en d'autres circonstances encore. Voulant favoriser un camp, on favorisera le camp adverse par excès de finasserie. On aura aussi très souvent une sorte de subversif de salon, un opposant bien en cour. Choisissez l'image qui vous convient le mieux
Je rappelle que le Christ a bâti son Eglise sur Pierre et qu'Il a envoyé ses apôtres pour prêcher la Vérité aux Nations ("Je suis la Vois, la Vérité, la Vie" dit-Il dans l'Evangile de Jean) et les convertir. Par la douceur et l'amour.
François est le successeur de Pierre et, en tant que chef de l'Eglise, il a le devoir, l'impérieux devoir, le devoir quasi unique, de faire connaître le Christ. Pas seulement aux Catholiques, qui sont déjà convertis ou qui sont sensés l'être. Mais bien sûr aux autres hommes et notamment aux Musulmans. Alors leur conseiller de "prier avec le Coran" et ajouter :" ce qui est important c'est d'être fidèle à ce que nos parents nous ont donné. Soyez fidèles, tenez ça et tout ira bien" c'est peut-être la preuve d'une louable bonne volonté, mais c'est trahir les devoirs de sa charge.
On songe à un médecin qui dirait à deux groupes de patients réunis devant lui : " vous les sobres, continuez à ne pas boire, c'est très bien; et vous, les alcooliques et fils d'alcooliques, soyez fidèles aux habitudes alcooliques que vos parents vous ont transmises, car ce qui est important c'est d'être fidèle à vos addictions et aux leurs " ! Cela nous apparaîtrait (au-delà même de la question purement médicale) complètement délirant.
Mais, le Coran ce n'et pas l'alcool ! me répondrez-vous.
Sans doute mais ce que je sais c'est qu'en son nom, au moment même où j'écris ces lignes, d'innombrables Chrétiens sont persécutés ou massacrés au nom de ses principes. On cite même le cas d'Asia Bibi, convertie à la foi chrétienne, condamnée à mort et emprisonnée au Pakistan parce qu'elle aurait "blasphémé"; et il y a le cas beaucoup plus ignoble encore, celui de Maryam Ibrahim au Soudan, condamnée à cent coups de fouets suivis de la pendaison pour s'être convertie au Christianisme….alors même qu'elle est enceinte de 8 mois !
On se demande ce qu'aurait dit le pape François s'il avait eu devant lui une assemblée composés de petits Chrétiens…et de petits satanistes. Auraient-ils encouragé les seconds à "prier Satan, à l'imitation leurs parents" ? C'est peut-être une idée acceptable dans la bouche d'un provocateur bobo à la Léo Ferré ("Merci Satan ") mais pour le Vicaire du Christ ???
Et je trouve Mgr Fellay, chef de ceux qu'on essaie de stigmatiser sous le nom d'"intégristes" ou d'appellations beaucoup plus injurieuses, justement parce qu'ils sont restés fidèles à la foi de leurs pères, grand pères et aïeux, bien conciliant et modéré lorsqu’il ajoute :
" C'est un tout petit exemple du problème du pape François, pape foncièrement moderne ; il l'a dit plusieurs fois, il a exprimé très clairement son dédain ou son incompréhension (je ne sais pas comment il faut dire) de tout ce qui serait attachement au passé ; vraiment, il le condamne clairement, pas simplement dans des interviews à des athées, mais même à ses jésuites dans un article soigné et aussi dans l'exhortation apostolique. C'est toujours la même chose, on voit très bien qu'il est comme ça, il est moderne à un point qui doit nous effrayer."
J'aurai l'occasion de pointer le "modernisme" exubérant de ce pape quand je reviendrai un peu plus précisément à son thème natal dans son intégralité. Pour l'instant, je me borne à pointer les occurrences en relation avec le Sagittaire.
" La définition qu'il donne du concile c'est « la relecture de l'Evangile à la lumière de la culture moderne ». En théologie, en philosophie aussi, la lumière c'est ce qui donne la spécificité, et pour un catholique la lumière c'est la Révélation. Donc, quand on lit l'Evangile, la seule lumière qui nous est permise c'est la lumière de la Foi. Dire « lire l'Evangile à la lumière de la philosophie moderne », cela veut dire que la philosophie moderne va dicter la manière dont on va le lire ; pour un catholique c'est un non-sens ; mais pour le pape François cela va de soi ! Et il dit ensuite « c'était évident pour les pères du concile que ça impliquait nécessairement l'oecuménisme », puis « dans ce domaine de l'oecuménisme, on n'a vraiment pas fait grand-chose, on a fait très peu de choses ».
Voilà une manifestation tout à fait éloquente du Sagittaire dissonant : l'argutie péromptoire et les petits arrangements intellectuels (avec le ciel, sans doute). Quand on connaît l'histoire véritable du Concile, on s'aperçoit que ce que François évoque comme une évidence pour les pères du concile, ne l'était que pour la minorité qui a pris le pouvoir dès le premier jour de l'ouverture du Concile, avec la complicité bienveillante de Jean XXIII, pour ne rien dire des futurs Paul VI et Benoît XVI.
De même en ce qui concerne ce concept d""œcuménisme" tout à fait propice à satisfaire l'aptitude au fourre-tout bricabracadrant de certains types de Sagittaires (ou de Poissons d’ailleurs). "Œcuménique" l'Eglise l'est par définition puisque le sens didactique de ce mot est "universel" (équivalent commode de l'étymologie grecque dont la traduction serait " « l'ensemble de la terre habitée », Cet œcuménisme fondamental a été mis à mal par les différents schismes intervenus au cours de l'Histoire (Orthodoxes, églises protestantes, églises évangéliques…).
L'œcuménisme vrai et conforme à sa propre définition consiste donc à réunir ces familles dont l'existence se fonde sur la foi commune au Christ rédempteur, point focal de l'universalité du christianisme.
Envisager un "oeucuménisme" hors de ces frontières, ce n'est plus de l'œcuménisme, c'est une salade russe, une sorte de syncrétisme illusoire, étape nécessaire avant l'apparition de l'Anti-Christ et de la grande religion laïque à la Peillon, (c'est à dire franc-maçonne) qui doit marquer la "fin des temps". C'est ce que semble vouloir ignorer le pape François dans ce débordement oecuménique, prélude à une sorte de dissolution finale dans le grand magmas de l'utopie mondialiste en lieu et place de la royauté du Christ sur toutes les institutions humaines. A propos de "mondialisme" Benoît XVI n'a-t-il pas appelé, il y a quelques années, à la constitution d'un "gouvernement mondial" ? La voilà la continuité entre les deux hommes.
" On voit combien le projet de dénaturation et du message et du rôle de l'Eglise, se poursuit inexorablement depuis Vatican II. C'est un "signe" qui ne peut tromper sur le sens des temps que nous vivons.
Quand on voit tout ce qu'ils ont fait au nom de l'oecuménisme depuis le concile, on tombe des nues ! Et lui de dire : « moi, j'ai l'humilité et l'ambition de faire quelque chose ! ». Qu'est-ce qui va se passer alors ? Pour l'oecuménisme on n'a encore rien fait, alors que - bien que ce soit encore théoriquement défendu - on voit des échanges où le pasteur prend la place du curé et le curé la place du pasteur ? En Australie, ils ont fait un accord à 3 : anglicans, luthériens et catholiques ; cet accord est le suivant : chacun des 3 change chaque dimanche et va dans l'église d'un autre, et les fidèles sont invités indifféremment à aller à l'une ou à l'autre ; autrement dit, tout se vaut. En Suisse, au niveau enseignement, la faculté théologique de Lucerne a fait un accord d'équivalence des grades académiques avec la faculté théologique protestante de Bâle ; autrement dit, ça vaut exactement la même chose ; vous avez un protestant qui a fait sa thèse de théologie protestante à Bâle et cela est accepté et reconnu exactement au même niveau qu'un doctorat de théologie catholique ; autrement dit, théologie protestante et théologie catholique se valent exactement ! Vous vous rendez compte ! Cela est public, ce n'est pas caché. Qu'est-ce qu'ils font à Rome ? Ils laissent faire. Cela, c'est la situation de l'Eglise".
Voilà qui illustre dans les raisons providentielles (celles qui échappent à l'esprit humain) qui ont présidé à l'élection de François. Cette dissolution/confusion, ne pouvait mieux être servie que par un pape pratiquant l'amalgame et le mélange des genres avec une jubilation communicative et qui serait prodigieusement amusante, si les enjeux (ceux de l'avenir de l'humanité) n'étaient pas aussi graves.
Où va l'Eglise ? Comme il n'y a pas de grands principes, c'est très difficile de le dire.
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QUELQUES IDEES DU PAPE FRANCOIS
" Le pape a exposé quelques idées :
1° il faut décentraliser le pouvoir romain, c'est-à-dire qu'il faut le distribuer aux conférences épiscopales. Benoit XVI disait que les conférences épiscopales n'avaient pas de fondement théologique, et le pape François dit qu'il faut réfléchir pour voir si on n'en trouve pas un. Voilà déjà une idée qui montre la dissolution du gouvernement dans l'Eglise."
Dans le même temps où François nomme huit cardinaux pour réfléchir à la réforme de la Curie et à une approche plus décentralisée de l'Eglise, il enrichit la Curie de deux nouvelles Commissions qui vont encore renforcer son pouvoir. Commission qui lui seront d’ailleurs directement rattachées. Bonjour la délégation ! Et bonjour la cohérence et le souci de la contradiction.
2° au niveau des moeurs et de la morale, il y a cette fameuse question de la communion aux divorcés. Vous allez voir, avec ça c'est tout qui va venir car ce point est un verrou qui protège encore toutes les notions de la famille, de la famille chrétienne, de son indissolubilité. Il travaille de manière extrêmement habile ; fait-il cela par ingénuité ou est-ce calculé ? J'ai beaucoup réfléchi et je crois que c'est calculé ; je peux me tromper, j'espère que je me trompe mais je pense que c'est calculé : on donne un coup puis après un cardinal essaie de récupérer les affaires, puis on redonne un coup et on essaie de nouveau de récupérer les affaires, et à la fin plus personne ne sait ce qu'il faut croire ou pas. Sur cette question du refus de la communion aux divorcés remariés c'est tellement fort : un faux mariage comme ça est un état de fornication, un état de péché et il est absolument impossible de donner la communion à quelqu'un en état de péché. C'est l'enseignement de l'Eglise et aucune variation n'est possible ; néammoins il cherche ! Lors du dernier consistoire en préparation du synode de cet automne, sur cette question le pape a demandé au cardinal Kasper de faire une conférence qui a duré 2h, ensuite les autres cardinaux ont parlé ; environ les ¾ des cardinaux étaient opposés à la thèse présentée par le cardinal Kasper qui est pour l'ouverture ; celui-ci a dit une phrase qui correspond à ce que nous disons de leurs méthodes « il faut faire avec cette question exactement ce qu'a fait le concile » et qu'a fait le concile ? Il a réaffirmé la doctrine catholique et ensuite il a ouvert les portes, autrement dit il a nié ce qu'il venait d'affirmer. Le cardinal Kasper ne le dit pas comme ça mais c'est la réalité ; il a dit « c'est ce qu'il faut faire maintenant ».
Je vous donne un exemple frappant de cette méthode de travail : c'est la communion dans la main ; vous rendez-vous compte que la communion dans la main a été introduite grâce à un texte qui dénonce la communion dans la main comme un abus, qui la condamne ? Ils sont forts quand même ; on fait un texte qui dénonce la communion dans la main et c'est ce texte-là qui va pourtant permettre l'arrivée de la communion dans la main dans le monde entier, puisqu'après avoir dit que ce n'était pas bon, on va ajouter que « là où on le fait déjà on peut continuer ».
Et voilà comment cela s'est passé. C'est ce que je crains pour cette question de la communion aux divorcés ; ils vont dire « mais non, mais non ! on ne peut pas ! … mais, si dans tel cas …», vous allez voir !
A ce propos, une autre source d'information m'apprenait que le Pape avait reçu Michele de Paolis, prêtre cofondateur de l'organisation homo appelée Agedo Foggia; prêtre qui conteste la morale de l'Eglise à laquelle il appartient et qui déclare le 6 mai 2014, "j'ai concélébré avec le pape François. J'ai lu l'Evangile. Après la célébration le pape reçoit les personnes présentes dans une autre salle. J'ai été le dernier à être reçu avec mon accompagnateur. En quelques minutes, mais intenses, je lui ai parlé des "pierres rejetées" avec lesquelles je vis".
Et la photo qui éclaire l'article montre que le pape ne s'est pas contenté de recevoir et concélébrer (il est vrai qu'avec la "nouvelle messe" on peut faire ce qu'on veut) avec ce brave Michele, mais qu'il lui a baisé la main !
Baiser la main à un prêtre militant homosexuel engagé avec virulence contre la morale de son Eglise et passant la Bible par pertes et profits, ce n'est plus manifester la charité qu'on doit à tout pécheur (c'est à dire à tout homme) c'est un peu plus que cela.
D'autant que le pape a cru bon de "serrer Michele" dans ses bras avant de le quitter, en lui disant " tout est possible !".
Michele en a eu ses vapeurs et est ressorti de l'entrevue en pleurant !
A quand le pape prenant Mgr Fellay ou tout autre "tradi" entres ses bras, lui baisant la main et lui affirmant : "tout est possible".
Ne rêvons pas : l'Eglise concilaire – et ses chefs successifs – ont décidé d'ouvrir l'Eglise au monde au lieu de convertir le monde au Christ comme c'était son rôle surnaturel et historique. Rien de ce qui pourra rappeler sa mission véritable, mission que, pour une large part, elle a trahi, ne pourra être encouragé. En revanche, tout ce qui va dans le sens de l'adaptation de l'Eglise à la société et à toutes les idoles qu''elle se croit autorisée à révérer (l'homosexualité en est une) doit être encouragé et bénéficer de pieux encouragements.
Vous avez dit inversion, subversion, contradiction ?
Choisissez le mot que vous voudrez mais il ne faut pas compter sur ce nouveau pape pour colmater les brèches dans le vaisseau de l'Eglise (sont Benoît XVI, il n'y a guère, nous disait qu'il était prêt à sombrer), lui redonner le bon cap et faire reluire l'éclat de la Vérité dans nos conscience obscurcies.
Pour terminer, rejetons un coup d'œil aux thèmes respectifs de Benoît XVI et de François I.
Nous les avons déjà publiés et plus ou moins étudiés. Nous ne les évoqueront ici que pour illustrer les démonstrations ci-dessus.
Je vous entends déjà : "Mais c'est un Bélier et non un Poissons !" Certes.
Mais observez bien le thème.
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Ascendant + Jupiter + Mercure (ces deux fonctions/planètes gouvernant toute la sphère de l'intellect, de la pensée, de la communication, etc….) en POISSONS.
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Soleil, effectivement en Bélier, mais trigone à NEPTUNE maître des Poissons (conjointement à Jupiter) dans le signe solaire du LION (le cœur, l'autorité, la générosité).
Nous avons le thème d'un mystique beaucoup plus que celui d'un homme d'action;
Même si :
- Mercure (en Poissons) conjoint à Uranus au tout début du Bélier, au carré quasi exact de MARS en Gémeaux (travaillant donc pour Mercure) ne laisse rient oublier de l'extrême activité d'un intellect rigoureux, particulièrement taillé pour la recherche et la controverse.
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Le SOLEIL est bien en sagittaire et conjoint à JUPITER (maître du signe).
Mais il convient de remarquer immédiatement deux choses :
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Soleil et Jupiter qui sont des symboles d'éclat, d'autorité, de puissance assumée, sont dans
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la Maison VI (celle des serviteurs et des servantes, celle de nos limitations naturelles)
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et Jupiter est, de plus, "en chute" dans le signe du Capricorne.
Voyons ce qu'en dit André Barbault dont les analyses sont souvent pertinentes quant à l'approche psychologique des symboles : " Ce sont surtout les ambitions sociales (de profession, de vocation) qui s'affirment avec la passion du pouvoir et le sens de l'organisation politique (Frédéric le Grand, Hitler, Marx). La puissance se développe souvent tardivement, comme chez Charles VII."
Il faut donc comprendre que le mouvement d'expansion naturelle et de développement de la personnalité à travers une vocation propre au Soleil Sagittaire se trouve ici à la fois ralentie et exacerbée par la présence de Jupiter en Capricorne (songez à la réserve de puissance et à l'effort nécessaires à un Airbus 580, pour s'élever dans les airs avec plus de cinq cents personnes à son bord).
Déjà en position "terrestre" (la maison) et "céleste" (Jupiter "en chute") non favorables, il faut aussi remarquer que
- ces deux symboles sont "rejetés" par l'Ascendant Cancer comme si les valeurs ou les dispositions attachées à ces fonctions étaient rejetées par le sujet parce qu'elles ne lui conviennent pas (pourquoi ? c'est une tout autre histoire qui demanderait des développements appuyés par une connaissance précise de l'itinéraire de François, des influences qu'il a subies, etc, que nous ne pouvons aborder ici).
Or qu’est ce que le Soleil et Jupiter ont en commun ? Je l'ai dit
- : l'éclat, l'autorité, le goût du pouvoir, le désir d'incarner une référence, de jouer un rôle de guide, de magistère et toutes choses du même ordre.
Mais il y en a un autre point auquel il faut aussi penser et qui complète celle de "pouvoir"
- C'est celui de tradition, de légitimité de référence morale, politique ou religieuse (en l'occurrence) dans lequel ce pouvoir doit s'inscrire et qui est fondée sur les respect d'une loi et de principes échappant la l'arbitraire humain ou circonstanciel, C'est la loi de primogéniture mâle et de catholicité qui désignait (et désigne toujours en droit) le Roi de France et non le choix arbitraire du souverain précédent ou d'une assemblée quelconque.
On s'interroge alors.
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Si "l'infériorisation" par la Maison VI de ces deux attributs symboliques de l'orgueil (sinon de la vanité) que sont le Soleil et Jupiter, peut expliquer la souci – un peu trop ostensible pour être parfaitement honnête – d'humilité, de simplicité de François préférant le titre d'"évêque de Rome" à celui de Souverain Pontife (alors qu’il a été élu pour tenir ce rôle), ou préférant vivre dans une sorte de pension de famille au lieu d'occuper l'appartement de fonction au Vatican, ou renonçant aux marques vestimentaires de sa fonction,
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Le "rejet" de ces mêmes valeurs par l’Ascendant (expression privilégiée des orientations d'une personne) signifie-t-il que, décidément, François a décidé de tourner personnellement le dos à la Tradition constante de l'Eglise et de contribuer à mettre celle-ci au goût du jour, dans cette perspective historiciste, relativiste, évolutionniste, celle que l'on appelle "moderniste" et qui pollua Vatican II ?
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Comme toujours le thème répond quand on veut bien l'interroger avec lucidité.
Je l'ai dit François est né avec un :
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Ascendant CANCER. Vous savez j'espère que le Cancer évoque, les origines, les sources, les racines matricielles/maternelles de l'être.
Voilà qui devrait faire de notre pape, un ardent conservateur de la "Tradition" qui n'est rien d'autre que le dépôt de la foi révélée par NSJC à ses apôtres, noyau de Vérité qu'on n'a jamais fini d'explorer, de développer avant de le transmettre, sans jamais l'avoir altéré, de génération en génération. Si bien que la Tradition" respecte bien les deux lois de toute réalité vivant :
- un donné immuable : le dépôt de la foi révélée, les Evangiles, le témoignage des Apôtres.
- un développement ordonné (comme la personne humaine elle même ne cesse de se développer tout en restant fidèle à son capital génétique originel) qui s'inscrit dans le long travail d'élaboration et d'explicitation de l'Eglise au cours de l'Histoire. J'ai développé ce point un peu plus haut, je n'y reviens pas.
Or, nous le savons, Vatican II a ouvert une crise grave en remettant en cause à des degrés divers – de manière essentiellement sournoise et ambiguë – des éléments de la doctrine (liberté religieuse, œcuménisme, rapports entre Religion et Etats, rôle du Magistère, définition de la Messe, collégialité) qui avaient été précisés à de multiples reprises par le Magistère et étaient donc intégrés à la Tradition (définie comme plus haut, et non comme une sorte de prêt-à-penser figé).
Après le retrait de Benoît XVI qui avait essayé, comme je l'ai rapidement évoqué plus haut, de renouer les fils entre Tradition et Progressisme (pour faire court) on se demandait si ce chemin serait poursuivi par son successeur.
Il semblerait qu'il n'en soit rien et certaines déclarations de François I (au-delà de son attitude personnelle qui se veut "en rupture" avec celle de ses prédécesseurs) ne laissent pas d'inquiéter ceux qui voudraient qu'enfin l'Eglise se retrouve elle même et que Rome soit de nouveau dans Rome.
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Or, que se passe-t-il dans le thème de François.
Ceci, qu'après avoir "rejeté" les valeurs traditionalistes et conservatrices de JUPITER et SOLEIL.
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La LUNE, maître du Cancer (vous pouvez aussi bien y voir une image de "Notre mère l'Eglise" que des sources mêmes de cette maternité : son institution par le Christ Lui même enjoignant à ses Apôtre d'aller baptiser les nations)
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la Lune donc, jetant son bonnet par-dessus les moulins, s'en va rejoindre VENUS en Verseau (le signe le plus porté au "progressisme" au "libéralisme", à "l'avant-gardisme" qui soit)
Et, comme si cela ne suffisait pas,
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par cette conjonction à VENUS elle est elle aussi au carré d'URANUS, planète dominante dans le ciel de François et maître du Verseau, comme chacun sait.
Qui dit mieux ?
Sur le plan purement psychologique ou comportemental, à titre individuel, la conjonction LUNE/VENUS (les valeurs affectives, amoureuses et émotionnelles) en Verseau, orientent beaucoup plus vers l'amour libre, les relations passionnelles mais changeantes n'ayant d'autre justification que le plaisir qu'elles apportent à l'individu qui les vit sans aucune justification sociale ou projet familial, elle entraîne donc les coups de cœur, des unions passionnelles aussi éphémères et stériles que la passion elle même, soumises aux évolutions de chacun des deux partenaires qui ne se reconnaissant aucune responsabilité vis-à-vis l'un de l'autre (c'est peu dire) – que vers l'amour vrai, c'est à dire intégré, conjugalisé, dans cette "unité d'une seule chair" dont parle la Genèse, celle qui évoque l'œuvre commune d'épanouissement qui permet à chacun des deux époux de se réaliser en se perdant dans l'amour de l'autre et en l'aidant à se construire lui/elle-même. Ce qui aboutit tout naturellement à vouloir se prolonger dans la fondation d'une famille, Car tout amour véritable est pro-créateur alors que les passions sont autodestructrices.
C'est normal puisque dans l'amour chacun est entièrement tourné vess l'autre, alors que dans la passion chacun est tourné vers soi et vers la satisfaction de son propre désir de sa propre compulsion, vers la guérison de ses propres frustrations. En vain.
Et lorsque cette conjonction est, de plus, dissonante à URANUS, on peut généralement s'attendre au pire dans l'ordre des passions décousues et ravageuses.
L'autre attitude étant le refus d'aimer, dans le souci de ne jamais se perdre ou de ne jamais perdre son individualité ou son intégrité en s'ouvrant à l'autre qui représente un danger contre lequel il faut se garder.
Bref. Toutes sortes de complications relationnelles interviennent dans les dissonances URANUS/VENUS/LUNE dont la plus courante est, de loin, l'homosexualité qui n'est jamais qu'un trouble de la personnalité qui empêche de s'ouvrir à l'Autre et force à se réfugier dans l'amour du Même.
Cette configuration permet peut-être de mieux comprendre, l'épisode concernant l'attitude pour le moins intempestive du pape François, vis-à-vis de l'activiste "homo" Michele de Paolis. Il a pu être ému par une souffrance que fait écho à quelque chose de réprimé en lui. Et d'autant plus réprimé que URANUS dans son thème verrouille toute forme d'épanouissement affectif et sexuel au duo LUNE/VENUS…. quel que soit le sexe du partenaire désiré. Ne reste alors que la "sublimation" Verseau, la "philias", l'amitié entendue au sens d'un amour qui se purifie et se porte vers les autres en général, les semblables.
N'est-ce pas saint Paul qui écrivait aux Corinthiens : "…pour m'empêcher de me surestimer, j’ai reçu dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler….."
Il est à peu près acquis par l'exégèse contemporaine que cette "écharde" plantée dans la chair de saint Paul, était celle de l'homosexualité.
Saint Paul a su transmuer la souffrance de cette écharde, en la vivant à travers la Croix et en devenant le "grand frère" de toute la Chrétienté.
Nous verrons comment François devenu pape, libérera ces valeurs affectives non conventionnelles, exigeantes et réprimées.
Voilà au plan individuel.
Mais au plan institutionnel, moral ou philosophique, il est évident que cette configuration désigne un profond désir de rupture et d'émancipation, soutenue par un entêtement peu commun :
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URANUS est en Taureau, et il est au trigone de MERCURE (orientation vers l'innovation, l'original, l'hétérodoxe, l'avant-garde, quelquefois la provocation…..ou alors, dans certains cas, notamment quand Uranus ou Mercure sont "rétrogrades" on assiste à une forme peu commune d'esprit "réactionnaire" c'est à dire qui se ferme à l'innovation simplement du fait qu'elle est une innovation……Il y a souvent des attitudes contradictoires : le sujet se montrera ferme et conservateur sur un plan, ouvert et "révolutionnaire" sur un autre. Nous verrons bien.)
-
Quant à URANUS/JUPITER, nous sommes là dans le contrepoint déjà signalé entre la volonté affichée d'humilité et de modestie, et celle de dominer le groupe, d'affirmer sa propre autorité, de conduire les autres, tout à fait en accord avec le SOLEIL en Sagittaire associé à JUPITER en Capricorne.
Ces quelques notations à partir des rapprochements qui se sont imposés à mon esprit à la lecture des réflexions de Mgr Fellay, ne prétendent ni à la certitude ni à l'exhaustivité.
Je souhaite simplement qu'elles aident celles et ceux d'entre vous qui s'intéressent à l'AnthropoCosmologie, à garder toujours l'esprit en éveil pour le nourrir de ces inductions, de ces rapprochement, de ces mises en relation incessantes, qui seules permettent d'avancer dans la pratique d'un art, quelqu'il soit, et tout particulièrement dans celui de l'interprétation anthropocosmologique.
Il s'agit du Motu Proprio du 07.07.2007 ainsi présenté par Wilkipédia : " Summorum Pontificum cura (en latin, « La sollicitude des Souverains Pontifes ») sont les premiers mots d'une lettre apostolique sous forme de motu proprio, annoncée de longue date1 et finalement publiée le 7 juillet 2007 par le pape Benoît XVI, dont l'objet est de redéfinir le cadre juridique de la célébration de « la forme extraordinaire du rite romain », c'est-à-dire du rite tridentin, dans la liturgie.
Son principal effet pratique est d'inscrire la célébration de la messe traditionnelle dans le cadre normal de la vie liturgique : « le prêtre n’a besoin d’aucune autorisation » (Art. 2) pour une célébration privée. Au niveau d'une paroisse, la décision de la faire célébrer ou non revient naturellement au curé (Art. 5).
Je ne développerai pas ces points ici, non plus que d'autres touchant aux questions doctrinales malmenées par Vatican II, qui pourront être évoquées au cours de la démonstration, car je n'écris pas un article théologique. Ce qui ne veut pas dire que je les ignore ou les néglige. Bien au contraire. Mais ils ne font pas l'objet de cet article.
aboulie : nom féminin (du grec boulesthai, vouloir)
Trouble mental caractérisé par l'affaiblissement de la volonté, entraînant une inhibition de l'activité physique et intellectuelle.
La comparaison de ces 2 hommes me confirme dans ma première réaction à l'annonce de la "démission" de Benoît XVI: si on croit à l'efficacité d'un sacrement, et le pape est sacré, comme le roi de France, on ne peut s'en débarrasser. Donc la démission de Benoît XVI n'existe pas en réalité et François 1er n'est le "vrai " pape.
Nous reste à rêver que le "pape d'Avignon", cf roman de J.Raspail, ne soit pas une fiction. J'ai des doutes.
Votre conclusion assez "carrée" ne plaira sans doute pas à quelques uns, mais vous avez raison, François n'est qu'un pape d'"emprunt" si j'ose dire.
Vous avez comparé avec le statut du roi en France, qui s'inscrit dans un ordre de succession que personne ne peut modifier, accélérer ou ralentir, ce qui fait que le roi est roi de plein droit jusqu'à sa mort, quelque soit le sort que la destinée lui réserve, et vous avez parfaitement raison..
J'établirai pour ma part un parallèle avec la parentalité naturelle (ou biologique). On a beau essayer de traficoter la famille dans tous les sens (et notamment la paternité), de créer de vrais-faux parents de circonstances, les parents seront toujours ceux qui ont transmis la vie avec leur corps.
Autre parallèle, le mariage bien sûr. On peut toujours penser avoir divorcé de quelqu'un(e), mais, en fait, la sacrement à noué un lien qui ne peut jamais être dénoué puisqu'il est hors de portée de la volonté humaine. Je parle du mariage en tant que sacrement bien entendu, car, pour ce qui est du "mariage républicain" à mes yeux il ne représente rien. Ce qui fait que certain(e)s peuvent "se marier" cinq ou six fois : Sacha Guitry, Gloria lasso, Elisabeth Taylor et quelques autre encore d'aussi illustre mémoire, sans conséquence réelle puisque chacun de ces mariages est aussi "vain" que les autres.
Dans le cas d'un pape, il y a assistance du Saint Esprit dans le choix et Sacre. On ne peut "démissionner" de cet état qu'on n'a pas choisi mais auquel on a été surnaturellement désigné. Conclusion : Benoît est donc toujours pape et sa démissions a entamé en plus la caractère surnaturel de l'Eglise - épouse ou corps mystique du Christ - qui n'avait vraiment pas besoin de cette nouvelle fantaisie depuis Vatican II et ses dérives "modernistes".
Nous sommes bien en fin de civilisation.
Bien à vous
Louis
Bonjour Monsieur Saint Martin,
Je me permets de commenter votre affirmation selon laquelle il y a assistance
du Saint Esprit dans le choix d'un pape qui serait par conséquent surnaturellement désigné.
Voici quelques exemples qui illustrent le fait que l'élection papale obéit
(souvent ? toujours ?) à des préoccupations humaines, qu'elles soient politiques
ou tout simplement personnelles.
Pour ne citer que deux conclaves (majeurs) du XX° siècle :
- le conclave de 1939, tenu sous la pression de la situation internationale,
a abouti à une élection qui reposait sur un choix politique compte tenu de l'imminence
de la guerre,
- lors du second conclave de 1978 les divisions entre cardinaux italiens
et l'opposition de la Curie à l'un d'entre eux ont favorisé l'élection de Karol Wojtyla.
Si l'on remonte dans le temps, pendant des siècles, la pratique de l'exclusive permettait
à des Etats d'intervenir pendant le conclave pour s'opposer à l'élection de cardinaux
susceptibles de nuire à leur politique.
Cordialement.
Allons, cher Monsieur, je n'ose croire que vous prenez votre objection très au sérieux !
si le Saint Esprit agissait par voie directe et évidente, il n'y aurait même pas besoin de réunir un conclave ! Une langue de feu viendrait couronner la tête de celui qui serait surnaturellement désigné et tout serait dit.
Il est évident pour un catholique pertinent et cohérent que les causes surnaturelles s'expriment toujours à travers les causes naturelles. Ce n'est pas de moi; il s'agit d'une des vérités de tradition constante dans l'Eglise et parfaitement développée chez saint Thomas d'Aquin par exemple.
La manifestation type de cette réalité est celle des miracles et notamment des guérisons miraculeuses. Dans celles ci, les moyens utilisés sont parfaitement naturels. Ainsi ne verra-t-on jamais une jambe repousser chez quelqu'un qui en a été amputé; en revanche un paralysé pourra très bien retrouver l'usage de ses jambes car le miracle agit toujours par restauration, régénération, cicatrisation,réparation d'une fonction atrophiée ou d'un organe déficient. Toutes ces opérations sont parfaitement "naturelles". Mais le miracle existe en ce qu'elles sont développées, concentrées et accélérées d'une manière qui, elle, n'est "pas naturelle". Même les phénomènes de bilocation ou d'élévation, qu'on a pu constater chez certains mystiques par exemple,ne sont pas liés à des phénomènes "surnaturels". Lorsque Padre Pio était vu à deux endroits différents, il n'y avait toujours qu'un seul Padre Pio et non deux jumeaux; lorsque sainte Thérèse d'Avila ou saint Jean de la Croix vivaient des phénomènes de lévitation, ils n'étaient pas dotés d'une paire d'ailes comme les oiseaux.....
Il est en de même pour l'élection des Papes (comme pour l'ordination des prêtres ou le choix de nos parents) : Dieu (ou la Providence si vous préférez) utilise les moyens qui se présentent à Lui (je pense même qu'Il les suscite, mais cela est difficile à prouver bien sûr) pour réaliser Son projet pour l'Eglise et l'humanité. Que ce soit en 1939, pour l'élection de Pie XII, en 1904 pour celle de saint Pie X, en 1978 pour celle de Jean-Paul II ou pour toute autre élection de l'Histoire, la Providence a utilisé les causes secondes (personnalités en jeu, pressions politiques, circonstances diplomatiques, modes théologiques, composition du Sacré Collège, etc, etc...) pour réaliser Sa volonté; ce que nous appelons depuis Aristote "les causes premières......
Ce sont elles qui ont toujours le dernier mot.
Nous pouvons nous étonner de cette suite de Pontifes qui, depuis Jean XXIII, enivrés de théories nouvelles (dites "modernistes") semblent avoir voulu jeter une partie de l'héritage aux orties. Et nous le sommes encore plus que certains d'entre eux (pour faire contre-poids à saint Pie X et pour "sanctifier" le concile) aient été portés sur les Autels. Etonnés et même, en ce qui me concerne (je ne suis pas le seul) meurtris. Mais n'en doutons pas la Providence a toujours été là menant les choses comme elle doivent être menées. C'est quelquefois très dur de l'admettre mais nous avons toujours su que "les voies de la Providence sont impénétrables".....
Bien à vous
LSM