[1] Du grec ancien κατοβλεπας « qui regarde vers le bas ». On trouve sa première évocation chez Pline l’Ancien. Vous m’accorderez que lorsqu’on ne regarde que “vers le bas” il faut s’attendre à croiser le regard du “Très Bas” et d’en être séduit, vous ne pensez pas ?
[2] Quérulence : n.f. (lat. querela, plainte; v. 1900)
Psychiatr. Réaction revendicatrice de certains sujets de sujets ayant la conviction d’être lésés. ä . quérulent, e adj. et n. Délire quérulent (LAROUSSE – dictionnaire de la langue française – janvier 1979, 2109 p., p. 1546)
[3] Critique doit être pris ici au sens philosophique : la recherche du vrai.
[4] N’allez pas confondre “lucifériennes” et “sataniques“. M. Peillon et ses “frères” 3 points, et tous les révolutionnaires avec lui, de quelque “sensibilité” qu’ils soient, et quelques différentes qu’apparaissent leurs doctrines, sont “lucifériens“. Leur refus d’accepter la réalité humaine en tant que soumise à un ordre naturel et surnaturel que l’homme doit connaître et respecter pour réaliser pleinement sa destinée, nous ramène, quelles que soient les formes que ce refus a pu prendre dans l’Histoire, au refus premier : celui de Lucifer. “Non serviam !” lance-t-il orgueilleusement à la face du Créateur…avant d’entraîner l’Homme dans sa Chute en faisant croire au couple originel qu’ils seront “comme des dieux“. C’est donc une très vieille histoire qui se répète sans cesse malgré les immenses catastrophes et souffrances que cette orgueilleuse attitude de refus a pu provoquer. Et qu’elle provoquera jusqu’à la fin des temps.
[5] Ce rejet du “déterminisme scientifique” ne semble pas avoir alerté grand monde. Mais il est vrai que, depuis 1793 “la république n’a pas besoin de savants”
[6] Voilà encore un mot particulièrement trahi par nos “penseurs” modernes : celui de “république”. Quand Jean Bodin, à la fin du XVIème siècle, publie une réflexion extrêmement élaborée sur les affaires publiques, sur le pouvoir du roi garant de cette paix civile qu’il faut rétablir (après les guerres de religion) en élaborant une théorie juridique de la souveraineté qui va influencer l’histoire européenne pour des siècles, il ne l’intitule pas “Du Roi” ou “Du Monarque” ou “De la Monarchie” mais ” La République ” (6 vol) ! Car la république pour ceux, très rares, qui ne le sauraient pas, ne signifie rien d’autre que “la chose publique” et, pour Bodin, la nature de la République et de l’État se définissent par la notion de souveraineté, étant entendu que «l’État souverain est plus fort que les lois civiles et doit être uniquement soumis aux lois naturelles et divines». L’exact contrepied des théories modernes qui prennent pour fondement du droit politique, juridique et sociétal, “l’opinion publique”. Attention une opinion soigneusement conditionnée et manipulée pour satisfaire aux projets de ceux qui tirent les ficelles. Ainsi en est-il du pseudo-mariage pour tous (tous les givré(e)s de France et de Navarre sans doute) ou de la théorie du gender, qui ne peut engendrer que la déliquescence de notre civilisation.
Vous appréciez, grâce à ces quelques précisions, combien le sens de “république” a été adultéré, puisque désormais il s’identifie à celui de “démocratie” ou de “suffrage universel” dans le meilleur des cas, à celui de “socialisme” et de “laïcisme” dans le pire.
[7] Concernant cette “raison” toute puissante capable de nous guider dans la voie du Bien, je ne peux m’empêcher de vous offrir une petite citation de Bernanos qui ne manquait pas d’humour. Voici ce qu’il écrivait à un auteur qui venait de commettre un Cours d’instruction civique : ” Votre cours d’instruction civique est un modèle de bon sens et de loyauté d’esprit. Ce que vous appelez beaucoup trop modestement une ébauche de morale rationnelle est bien tout ce qu’on peut dire de mieux pour une cause perdue d’avance, car, si votre morale est raisonnable, l’homme ne l’est pas, la raison ne lui ayant jamais servi qu’à savoir ce qu’il doit faire pour le plaisir de faire ce qu’il ne doit pas. Nous appelons cette contradiction de l’homme, ou cette haine obscure de l’homme contre lui même, le péché originel. Mais le nom ne fait rien à la chose...”
[8] ” Sur la morale de Monsieur Peillon“, Savator, 142 p., 14,50 €
[9] Ce qui sous-entend qu’ils sont “bons” naturellement et que “seule la société les corrompt” comme l’affirmait Rousseau. On sait désormais ce qu’il faut penser de ces mortelles absurdités.
ANNEXE : Pourquoi la bataille contre le mariage gay était perdue d’avance
Je crois qu’on vient de rééditer un petit livre très bien documenté sur le problème de l’éducation: “Machiavel Pédagogue”, de Pascal BERNARDIN. Notre Peillon n’est que le digne descendant d’une longue lignée internationale de décervélateurs (pardon pour ce néologisme très laid)qui a commencé peu plus peu moins, vers les années 50, en douceur.
Je renonce à ma mission d’enseignante dans l’Education mais je compte bien la poursuivre en libre penseuse. Mon Dieu que les mots changent de sens!
Je connais ce petit livre pour en avoir lu une présentation quelque part. Mais il n’est pas impossible que je me l’offre. En Fait, le travail de conditionnement a commencé dès les lendemains de la Libération, quand De Gaulle a confié la réforme de l’Education Nationale à des communistes Langevin et Wallon. Voici ce qu’on peut lire sur Wilkipédia et que vous pourrez compléter par vos propres recherches : ” Le plan Langevin-Wallon est le nom donné au projet global de réforme de l’enseignement et du système éducatif français élaboré à la Libération conformément au programme de gouvernement du Conseil national de la Résistance (CNR) en date du 15 mars 1944.
Ce projet global fut élaboré par les membres de la « Commission ministérielle d’études pour la réforme de l’enseignement » nommés le 8 novembre 1944 par René Capitant1, ministre de l’Éducation nationale du gouvernement provisoire de la République française présidé par Charles de Gaulle. Commission successivement présidée par deux grands intellectuels liés alors au PCF – Paul Langevin puis Henri Wallon – et qui devait projeter pour la France un grand système éducatif démocratique pour lui permettre de rattraper son retard dans ce domaine décisif de la compétition avec les autres pays développés (États-Unis, Royaume-Uni…).
Mais ce projet global de réforme fut remis trop tardivement en juin 1947 à un 2e gouvernement Paul Ramadier qui, ayant exclu les ministres communistes, venait de prendre en compte le nouveau contexte de « guerre froide » planétaire et le financement par l’inflation de la guerre coloniale en Indochine comme du développement économique avec l’aide américaine du Plan Marshall. Il semblait ainsi mort-né en juin 1947 mais, paradoxalement, il a servi depuis de référence.”
Quant au mot “décervélateurs” je pense qu’il convient bien à cette entreprise de “décervelage” qu’Alfred Jarry dénonce avec tant de roborative causticité dans son “Ubu Roi”.
Bien à vous
LSM
Bonjour
Tout d’abord , je tiens à vous remercier pour la richesse de vos articles que cela soit d’un point de vue historique et astrologique.
toutefois,quelque chose me gêne dans votre façon de présenter les choses.
Je vous rassure, comme vous je déplore l’hérésie de ces gens immondes prônant la monstruosité qu’est l’idéoologie socialise,
Quand vous présentez le thème d’une personnalité, ex : vincent peillon, vous déplorez son attitude et ses actes, mais vous les justifiez par ses structures astrologiques…
C’est là ou quelque chose me dérange intellectuellement.
Car une fois l’analyse de son thème effectuée, vous ne lui attribuez pas les circonstances atténuantes que sont ses “structures astrales”…
de fait , votre astrologie est elle non causale et non absolutiste?
Un autre possesseur du thème de vincent peillon aurait-il pu l’incarner autrement.?
Je vous remercie pour votre message et pour vos encouragements.
Votre question touche au fondement même de l’astrologie et je ne pourrai y répondre ici. D’autant que j’ai abordé le sujet à l’occasion de tel ou te tel de mes articles.
Mais, pour répondre très succinctement à votre question, il va de soi qu’un thème doit toujours être interprété dans le cadre des conditionnements naturels (famille, éducation, religion, milieu social et culturel, etc…) de chacun de nous.
Pour faire court, on peut penser que Peillon élevé en milieu conservateur et catholique, subissant d’autres influences que celles qu’il a reçues (père communiste, mère de la haute bourgeoisie juive dite “progressiste”) aurait probablement adhéré aux valeurs de son milieu….mais on peut penser qu’il les aurait exprimées de la même façon, probablement avec le même sectarisme inconditionnel qui est le sien.
Le thème nous donne la “forme” sur laquelle se bâtira la personnalité d’un individu, les différents scenarii qu’il aura à intégrer ou à dépasser, la façon générale dont il s’exprimera et se réalisera….mais il ne nous donne pas la “matière” sur laquelle cette “forme” aura à s’exercer. Cela, ce sont les circonstances existentielles (donc terrestres et non célestes) qui peuvent nous l’indiquer.
Cézanne a été inspiré, pour ne pas dire obsédé, par la montage Sainte Victoire au-dessus d’Aix en Provence. Cette inspiration c’est “la forme”. Celle-ci s’est manifestée dans une trentaine de tableaux (je ne suis pas sûr du chiffre) qui constituent la “matière” ou, si vous préférez, la traduction picturale de l’inspiration artistique de Cézanne. De même chacun de nous peut incarner (“matérialiser”) de manière différente des itinéraires identiques.
Bien entendu, la “forme” intervient aussi dans les choix de vie sous forme de “prédispositions” plus ou moins marquées (Cézanne a choisi la peinture et non la musique pour exprimer son univers artistique) mais de telle sorte que l’individu ait toujours le moyen d’exercer son libre-arbitre et de rectifier ce qui, dans ces “prédispositions” mêmes, lui apparaît comme peu acceptable ou inadapté sur le plan intellectuel, moral, social, religieux. Chez tout individu deux facultés sont définitivement “libres” au sens vrai du terme : il s’agit de l’intelligence et de la volonté. Tout individu a les moyens de prendre du recul par rapport à des motivations qui lui apparaissent comme allant de soi, voire irrésistibles. Tout individu peut donc actualiser son thème de plusieurs façons tant sur le plan pratique que sur le plan qualitatif. Mais, quelle que soit la façon choisie, on retrouvera toujours la “structure” la “forme” originale, la “note” spécifique.
Vous me parlez de “cause” et d'”absolutisme”. Il faut que vous compreniez que le thème ou les “structures astrales” – suivant votre expression -, ne sont aucunement “causes” (au sens moderne et mécaniste du terme) de nos comportements et de notre existence : ils ne font que les refléter et nous les révéler. Les causes profondes de notre destinée terrestre doivent être cherchées ailleurs. L’astrologie se contente de nous aider dans cette recherche. C’est pourquoi je la considère comme un outil de sagesse et d’un puissant secours à une recherche métaphysique et religieuse. Mais, très peu de personnes, l’utilisent de cette façon hélas.
En conséquence, et pour répondre à votre dernière question, un autre porteur du thème de Vincent Peillon, tout en possédant la même structure astrale, donc la même “forme”, donc une personnalité très proche de la sienne, aurait probablement pu l’incarner différemment dans d’autres voies et dans d’autres choix, mais en suivant le même plan si je puis employer cette image.
N’oubliez jamais non plus que le thème ne nous dit pas ce que inéluctablement nous ferons et serons, mais bien plutôt ce que nous devrions faire et être. IL représente une carte de l’existence, mais sur cette carte le choix du voyage et de l’itinéraire nous appartiennent….au moins en partie.
Bien cordialement à vous, en espérant avoir satisfait – au moins en partie – votre légitime curiosité.
LSM