Je terminerai cette série d'articles que j'ai entreprise sur la vocations spirituelle de la France et sa consécration à Notre Dame, par un document fort précieux puisqu'il s'agit d'un Décret Pontifical – en fait, une Lettre Apostolique (1) que la plupart des Français ignorent, et pour cause…- que Sa Sainteté le Pape Pie XI a publié le 2 mars 1922 (il y a moins d'un siècle donc, en pleine période républicaine) qui vient comme confirmer et sanctifier les actes et les textes de saint Rémi, Clovis, saint Louis et de Louis XIII, Louis XIV, Louis XVI, Marie-Antoinette, Elisabeth de France qui placent le France sous la protection officielle de Notre-Dame de l’Assomption.
Dans ce même décret pontifical, non seulement l'Eglise, en la personne du Pape, déclare Notre-Dame de l’Assomption patronne principale de la France, mais de plus élève Sainte Jeanne d’Arc comme patronne en second.
Nous saurons donc à qui nous adresser dans nos efforts pour sortir de la fosse à purin dans laquelle on s'efforce de nous faire vivre. Ou plutôt de nous faire disparaître.
Voici le texte complet de cette Lettre Apostolique qui se passe absolument de commentaires.
Lettre Apostolique de Sa Sainteté le Pape Pie XI
« Galliam, Ecclesiæ filiam primogenitam »
Pour perpétuelle mémoire
Les Pontifes Romains Nos prédécesseurs ont toujours, au cours des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée Fille aînée de l’Eglise (*). Notre prédécesseur de sainte mémoire, le pape Benoît XV, qui eut profondément à coeur le bien spirituel de la France, a pensé à donner à cette nation, noble entre toutes, un gage spécial de sa bienveillance.
En effet, lorsque, récemment, Nos Vénérables Frères les cardinaux, archevêques et évêques de France, d’un consentement unanime, lui eurent transmis par Notre Vénérable Frère Stanislas Touchet, évêque d’Orléans, des supplications ardentes et ferventes pour qu’il daignât proclamer patronne principale de la nation française la bienheureuse Vierge Marie reçue au ciel, et seconde patronne céleste sainte Jeanne, Pucelle d’Orléans, Notre prédécesseur fut d’avis de répondre avec bienveillance à ces pieuses requêtes. Empêché par la mort, il ne put réaliser le dessein qu’il avait conçu. Mais à Nous, qui venons d’être élevé par la grâce divine sur la Chaire sublime du Prince des Apôtres, il Nous est doux et agréable de remplir le voeu de notre très regretté prédécesseur et, par Notre autorité suprême, de décréter ce qui pourra devenir pour la France une cause de bien, de prospérité et de bonheur.
Il est certain, selon un ancien adage, que le Royaume de France a été appelé le Royaume de Marie, et cela à juste titre. Car, depuis les premiers siècles de l’Eglise jusqu’à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui, de France, passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d’autres saints docteurs, ont célébré Marie et contribué à promouvoir et amplifier à travers la France le culte de la Vierge Mère de Dieu. A Paris, dans la très célèbre Université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIII° siècle la Vierge a été proclamée conçue sans péché.
Même les monuments sacrés attestent d’éclatante manière l’antique dévotion du peuple à l’égard de la Vierge : trente-quatre églises cathédrales jouissent du titre de la Vierge Mère de Dieu, parmi lesquelles on aime à rappeler comme les plus célèbres, celles qui s’élèvent à Reims, à Paris, à Amiens, à Chartres, à Coutances et à Rouen. L’immense affluence des fidèles accourant de loin chaque année, même de notre temps, aux sanctuaires de Marie, montre clairement ce que peut dans le peuple la piété envers la Mère de Dieu et plusieurs fois par an la basilique de Lourdes, si vaste qu’elle soit, paraît incapable de contenir les foules innombrables des pèlerins.
La Vierge en personne, trésorière de toutes les grâces de Dieu, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français.
Bien plus, les princes et les chefs de la nation se sont fait gloire longtemps d’affirmer et de défendre cette dévotion envers la Vierge.
Converti à la vraie foi du Christ, Clovis s’empresse, sur les ruines d’un temple druidique, de poser les fondements de l’Eglise Notre-Dame, qu’acheva son fils Childebert.
Plusieurs temples sont dédiés à Marie par Charlemagne. Les ducs de Normandie proclament Marie Reine de la nation. Le roi saint Louis récite dévotement chaque jour l’office de la Vierge. Louis XI, pour l’accomplissement d’un voeu, édifie à Cléry un temple à Notre-Dame. Enfin, Louis XIII consacre le Royaume de France à Marie et ordonne que chaque année, en la fête de l’Assomption de la Vierge, on célèbre dans tous les diocèses de France de solennelles fonctions : et ces pompes solennelles, Nous n’ignorons pas qu’elles continuent de se dérouler chaque année.
En ce qui concerne la Pucelle d’Orléans que Notre prédécesseur a élevée aux suprêmes honneurs des saints, personne ne peut mettre en doute que ce soit sous les auspices de la Vierge qu’elle ait reçu et rempli la mission de sauver la France ; car d’abord, c’est sous le patronage de Notre-Dame de Bermont, puis sous celui de la Vierge d’Orléans, enfin de la Vierge de Reims, qu’elle entreprit d’un coeur viril une si grande oeuvre, qu’elle demeura sans peur en face des épées dégainées et sans tache au milieu de la licence des camps, qu’elle délivra sa patrie du suprême péril et rétablit le sort de la France. C’est après avoir reçu le conseil de ses voix célestes qu’elle ajouta sur son glorieux étendard le nom de Marie à celui de Jésus, vrai Roi de France. Montée sur le bûcher, c’est en murmurant au milieu des flammes en un cri suprême, les noms de Jésus et de Marie, qu’elle s’envola au ciel. Ayant donc éprouvé le secours évident de la Pucelle d’Orléans, que la France reçoive la faveur de cette seconde patronne céleste : c’est ce que réclament le clergé et le peuple, ce qui fut déjà agréable à Notre prédécesseur et qui Nous plaît à Nous-mêmes.
C’est pourquoi, après avoir pris les conseils de nos Vénérables Frères les cardinaux de la Sainte Eglise Romaine préposés aux Rites, de Notre propre initiative, de science certaine et après mûre délibération, dans la plénitude de Notre pouvoir apostolique, par la force des présentes et à perpétuité, Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité.
De plus, écoutant les voeux pressants des évêques, du clergé et des fidèles des diocèses et des missions de la France, Nous déclarons avec la plus grande joie et établissons l’illustre Pucelle d’Orléans, admirée et vénérée spécialement par tous les catholiques de la France comme l’héroïne de la religion et de la patrie, sainte Jeanne d’Arc, vierge, patronne en second de la France, choisie par le plein suffrage du peuple, et cela encore d’après Notre suprême autorité apostolique, concédant également tous les honneurs et privilèges que comporte selon le droit ce titre de seconde patronne.
En conséquence, nous prions Dieu, auteur de tous biens, que, par l’intercession de ces deux célestes patronnes, la Mère de Dieu élevée au ciel et sainte Jeanne d’Arc, vierge, ainsi que des autres saints patrons des lieux et titulaires des églises, tant des diocèses que des missions, la France catholique, ses espérances tendues vers la vraie liberté et son antique dignité, soit vraiment la fille première-née de l’Eglise Romaine ; qu’elle échauffe, garde, développe par la pensée, l’action, l’amour, ses antiques et glorieuses traditions pour le bien de la religion et de la patrie.
Nous concédons ces privilèges, décidant que les présentes Lettres soient et demeurent toujours fermes, valides et efficaces, qu’elles obtiennent et gardent leurs effets pleins et entiers, qu’elles soient, maintenant et dans l’avenir, pour toute la nation française, le gage le plus large des secours célestes ; qu’ainsi il en faut juger définitivement, et que soit tenu pour vain dès maintenant et de nul effet pour l’avenir tout ce qui porterait atteinte à ces décisions, du fait de quelque autorité que ce soit, sciemment ou inconsciemment. Nonobstant toutes choses contraires.
Donné à Rome, près Saint-Pierre, sous l’anneau du Pécheur,
le 2 du mois de mars de l’année 1922,
de Notre Pontificat la première année.
Pie pp. XI.
P. cardinal Gasparri, secrétaire d’Etat
(1) C'est le site "Riposte Catholique" qui publie cette Lettre Apostolique. Que ses responsables en soient ici vivement remerciés.
Toutes les religions de l'antiquité ont adoré la Femme. Le Catholicisme l'avait d'abord supprimée pour lui substituer un homme. Mais, comme l'homme n'adore pas un autre homme, il en est résulté que le Catholicisme n'a été qu'une religion pour les femmes faibles, qui ont adoré le Principe mâle dans Jésus.
Quant aux hommes qui ont voulu retrouver une satisfaction à donner à leurs aspirations religieuses, ils ont introduit dans leur religion le culte de la Vierge Marie, pour perpétuer l'antique culte de la Femme.
Le culte de Marie se répandit plus vite que celui de Jésus, parce que Marie représentait une Déesse antique et avait un passé glorieux depuis Myriam, tandis que la légende de Jésus, avec toutes ses invraisemblances, ne pouvait être écoutée que comme une histoire sans valeur.
Puis, dans la Gaule, déjà, on attendait la Vierge qui devait enfanter (Virgini Parituræ) ; on était donc préparé à la recevoir, mais on n'attendait pas un homme, d'autant plus qu'on voyait déjà, dans ce culte renversé des Catholiques, qui adoraient l'homme et n'adoraient pas la Femme, la cause des mauvaises mœurs qui régnaient partout et allaient prospérer.
C'est ce renversement des facultés psychiques des sexes qu'on appelait le Satanisme.
Donnant à l'homme la Divinité de la Femme, il y avait une apparence de logique à lui donner aussi le culte rendu à la Déesse, mais cette substitution fut grotesque et fit naître, pendant tout le Moyen Age, la querelle résumée dans l'histoire du Satanisme.
L'Église, qui n'a jamais été qu'une société politique, n'a pas su appliquer aux besoins moraux de l'humanité les vérités profondes des lois de la Nature. Ses prêtres sont impuissants à comprendre l'antique science et le secret des Mystères.
(1) « Hiram » doit se lire de droite à gauche comme lisent les Hébreux et non de gauche à droite suivant L'usage des Européens : Hiram alors devient Maria ou plutôt Myriam. Le heth final, H, en hébreu se prononce A.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/06/origine-du-mystere-de-limmaculee.html
Cordialement.
Merci, chère Madame, (car je serais étonné que ces "commentaires" aient été écrits par un homme) pour ces trois aperçus de votre "féminisme" très inspiré.
Il nous change du "féminisme" habituel qui consiste, pour celles qui le pratiquent à vouloir revendiquer voire imiter, ce que les comportements masculins ont de pire.
J'avoue ma totale incompétence à vous répondre quoiqu'il me semble que votre théorie, telle que vous l'exprimez, s'avère assez contradictoire pour susciter une certaine perplexité. Je me contenterai donc de mettre ces commentaires à la dispositions de visiteurs de ce blog en espérant qu'ils provoquent quelques réflexions tout aussi intéressantes que les vôtres.
Bien cordialement à vous
LSM