FILIATION – EVOLUTION – CORRUPTION : Jean-Noël GUERINI, PORTE-FLAMBEAU DU SOCIALISME A VISAGE URBAIN…
Après Jérôme CAHUZAC, j’avais promis de m’intéresser au thème d’une autre grande conscience du socialisme – où il semble qu’elles se fassent plus rares que les millionnaires : 8 ministres sont plus que millionnaires en euros, à quoi il ne faudrait pas oublier d’ajouter Bernard TAPIE, grande figure marseillaise (parachutée), ancien “ministre de la ville” du défunt François le pervers; une de ces hautes figures picaresques à la réputation non usurpée qu’on a vu apparaître dans notre vie politique à partir de 1981 et qui a coûté quelques centaines de millions au contribuable par Crédit Lyonnais et précédent gouvernement interposés.
Aujourd’hui je m’intéresse à une pointure inférieure du pandémonium socialo-politique : Jean-Noël GUERINI.
Inférieure mais méritante malgré tout. Jugez-en plutôt grâce à la notice que lui consacre Wilkipédia : ” Mis en cause dans une affaire politico-financière (dite « affaire Guérini »), Jean-Noël Guérini est contraint de quitter ses fonctions de président de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône le 21juillet2011. Il est mis en examen pour « prise illégale d’intérêts », « trafic d’influence » et « association de malfaiteurs » le 8septembre suivant. Il annonce alors qu’il se met en congé du Parti socialiste et qu’il « délègue temporairement » ses fonctions de président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Le premier secrétaire délégué du PS, Harlem Désir[qui semble avoir oublié ses propres comportements lorsqu’il était président de SOS-Racisme] déclare que « cette mise en examen doit marquer la fin du système Guérini » dans les Bouches-du-Rhône [Ah bon ! il y avait donc un “système GUERINI ? Pourquoi avoir confié de telles responsabilités au créateur de ce système alors ?] et réclame sa démission. Le 15mars2012, le Sénat décide de lever son immunité parlementaire[on a mis le temps]. Le 5mars2013, il est mis en examen dans une autre affaire, pour détournement de fonds publics pour laquelle son immunité parlementaire avait été une nouvelle fois levée le 12 décembre 2012. Le 2avril2013, il est mis en garde à vue à Marseille, pour détournement de fonds publics.
Bref, notre ami GUERINI est un véritable “cumulard” non seulement en mandats mais encore plus en scélératesses de tous calibres.
Il faut donc s’y intéresser parce qu’il ne faudrait pas que les mensonges et prévarications de M. Cahuzac jouent le rôle de l’arbre qui cache la forêt, et que l’indignation qu’ils soulèvent dispensent les autres voleurs de notre personnel politique, de toute forme d’attention.
L’autre raison qui m’amène à m’intéresser à ce personnage, outre son profil “socialiste”, c’est que son cas reflète peut-être de manière exemplaire le poids singulier de l’héritage familial dans une destinée humaine et qui se trouve transcrit dans le thème natal.
A ce propos, il nous faut remonter en arrière de deux générations; notamment pour les lecteurs et lectrices les plus jeunes de ce site.
J.N GUERINI porte un nom qui s’est illustré pendant près de trente ans dans l’histoire de Marseille où il évoque un héritage écrit en lettres de sang associé aux assassinats, règlements de compte, trafics, aux prostituées traitées comme un bétail, auxquels il est indissolublement lié grâce à ses deux homonymes : Antoine et Mémé GUERINI dont voici une sommaire présentation que vous retrouverez aisément grâce au lien que je vous procure vers le site Vidéo-DailyMotion.
Voici le texte qui accompagne sommairement la vidéo. Sommaire mais explicite et largement suffisant (… de multiples pistes de recherche sont à votre disposition si le sujet vous intéresse) :
“Antoine Guérini (1902-1967) était, avec son frère Mémé, l’un des plus puissants gangsters de France (voir d’Europe) dans les années 1940 et jusqu’au au milieu des années 1960. Spécialisé dans la prostitution, le clan Guérini cultiva longtemps des liens étroits avec le parti socialiste marseillais et certaines personnalités du show-biz, avant d’entamer son déclin dans les années 60 à cause de la volonté d’Antoine d’investir dans le monde des jeux.
Grand Bandistime, voyous et gangsters de France avec le
milieu des parrains corses et marseillais de la canebière de Marseille… Avec les politiques et le maire……”
Et Wilkipédia ne dit pas autre chose : “Antoine Guérini (né en 1902 à Calenzana, en Corse et mort en 1967 à Marseille) était un gangster français actif des années 1940 au milieu des années 1960, associé principalement à son frère Barthélemy Guérini dit « Mémé ». Spécialisé dans la prostitution, le clan Guérini cultiva longtemps des liens étroits avec Gaston Defferre et certaines personnalités du show-biz, avant d’entamer son déclin dans les années 1960 à cause de la volonté d’Antoine d’investir dans le monde des jeux et surtout de l’assassinat de Robert Blémant.”
Il n’est pas inutile de rappeler que le maire de Marseille (août 44/novembre 45 puis mai 1953 à mai 1986, date de sa mort) grande figure du parti socialiste, celui qui “entretient des liens étroits avec les Guérini” n’était autre de Gaston DEFFERRE, qui devint Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation sous François Mitterrand. On comprend, à la lecture d’un tel parcours, que CAHUZAC se soit retrouvé au Ministère du Budget. Un complice de voyous et de gangsters (qui collaient les affiches du candidat Defferre lors des campagnes municipales) à l’Intérieur, un resquilleur au Fisc, quoi de plus normal en république revue et corrigée par les mœurs socialistes (les libérales ne font pas mieux, rassurez-vous) ?
Tout cela est parfaitement rendu dans un film célèbre du début des années 70 : “BORSALINO” avec Belmondo et Delon.
Alors notre Jean-Noël à nous affirme qu’il n’a rien à voir avec ces deux gros vilains GUERINI (dont l’un s’est fait flinguer en plein jour) et qu’il s’agit, dans son cas d’une simple homonymie !
Quand j’ai demandé son avis à l’un de mes consultants et amis, Corse d’origine, fin connaisseur de la vie politique française à laquelle il a participé à de très hauts niveaux pendant plus de trente ans, il a éclaté de rire, en me faisant remarquer que le hasard de l’homonymie faisait bien les choses puisque les anciens GUERINI et l’actuel (ainsi que quelques autres) venaient tous de même village de Corse, Calenzana, dont la Mairie m’a d’ailleurs fourni l’extrait d’acte de naissance “sans filiation” qui m’a servi à monter le thème de l’ex-Sénateur mais toujours filou, avec une heure de naissance officielle.
Et c’est là où l’AnthropoCosmologie se révèle dans son rôle de “révélateur” possible des secrets bien gardés.
En effet, je demanderai à ceux et celles qui tâtent de cette discipline et qui s’intéressent à la dimension transgénérationnelle de cet art, de s’arrêter de lire mon texte à la fin de cette phrase et d’observer attentivement le thème natal qu’ils ont sous les yeux [01.01.1951 – 00.30 – Calenzana (Corse) 08°21 Est – 42°31 N] – ils devraient y remarquer une disposition particulièrement remarquable….
………………………………………………………………………………………….
Cela est fait ? On peut y aller ?
Bien sûr, cela ne peut vous avoir échappé.
Tout le thème nous dit le poids d’une lourde hérédité dont le sujet a un mal fou à sortir (si tant est qu’il ait envie d’en sortir, ce qui est une autre paire de manches qui échappe à l’analyse…)
Le SOLEIL (identité) est en CAPRICORNE à la pointe du FC, opposé à URANUS (émancipation-individualisation) au MC en CANCER.
Or l’axe CANCER/CAPRICORNE et l’axe des Maisons IV/X qui, ici, se superposent et se potentialisent, nous orientent irrésistiblement vers les notions de famille, de passé généalogique, d’enracinement, de tradition, de réalisations personnelles prolongeant s’inscrivant dans les pas de ceux qui nous ont précédé et construit avant nous.
Une autre modalité de manifestation de l’axe CANCER/CAPRICORNE, familial et politique par excellence ( au sens ou la “polis” évoque la cité) c’est son intérêt pour la vie de la collectivité, de toutes les collectivités comme extensions de l’archétype “famille” qui ne surprendra personne. Un village, une ville, une collectivité, une société étant, par essence, des familles de familles, des extensions de “la famille, celles-ci représentant la plus vieille institution humaine, avant même l’apparition des religions. Mais, sous une autre approche, les lieux de protection apparaissent eux aussi comme des diversification de l’archétype famille/protection et on pourra alors voir les personnes fortement marquées par cet axe se diriger vers les domaines de l’éducation (les écoles) de la santé (les dispensaires et cliniques) les lieux d’accueil et de protection (les hôtels, auberges, restaurants…). On peut dire que JN GUERINI par ses fonctions au sein du Conseil municipal de Marseille puis du Conseil général des Bouches du Rhône aura parfaitement illustré l’archétype qui l’anime. Malheureusement c’est en le profanant. Il a beaucoup mieux réussi à l’incarner dans le sens maffieux du terme. Que voulez vous, on ne pas tout réussir. N’est-il pas ?
Mais ce n’est pas fini :
la LUNE, maître du CANCER et, ici, de la Maison X
SATURNE, maître du CAPRICORNE et, ici, de la Maison IV (redoublement des valeurs par entrecroisement) sont placées dans un des trois lieux les plus stratégiques du thème, l’ASC.
Nous avons donc une conjonction LUNE/SATURNE à l’Ascendant
Et, non seulement elles sont à l’Asc. mais elles sont en MAISON XII !
La MAISON XII étant, à la fois significative :
d’un certain nombre d’épreuves à rencontrer et à dépasser
mais aussi (en psychogénéalogie) des attentes que le milieu (on pourrait presque écrire ici le “Milieu”) a projetées sur l’enfant à naître.
Et on comprend comment ces deux significations s’éclairent l’une l’autre car le contenu de cette Maison XII constitue souvent une expérience quelconque qui n’a pu être dépassée ou symbolisée à la génération précédente. Elle se présente donc dans la conscience du sujet – et dans sa destinée – comme une valise plus ou moins lourde dont il doit apprendre à se délivrer en satisfaisant un désir ou en assumant une difficulté qui, en fait, ne sont pas les siens. C’est comme ça ! Ce serait trop beau d’accepter d’hériter des beaux yeux de maman et du courage de papa en refusant le reste. Un héritage se prend intégralement ou se refuse. Sauf que s’agissant de notre filiation, il est difficile de refuser quoique ce soit. Ce qui est nécessaire c’est de prendre conscience de nos “héritages” et de les intégrer au mieux de notre parcours personnel.
Observons encore que le poids écrasant d’une tradition familiale telle qu’elle s’inscrit ici et dont on doute qu’elle soit anodine, va s’exprimer essentiellement dans le type de rapports que le sujet sera amené à engager avec les autres : axe BALANCE/BELIER qu’on pourrait traduire par : le “moi” affronté aux “autres”.
La BALANCE, je l’ai déjà souligné dans mes précédents articles, oriente souvent vers des fonctions ou des engagements collectifs, politiques, juridiques, associatifs, culturels. Bref, le sujet est doué pour coopérer, s’associer, harmoniser, tempérer, légiférer, réunir, concilier (quand il est de haute qualité. Ex : Henri IV – je ne dirai rien de De Gaulle, Giscard et Mitterrand)
Au fait, les “autres” ici, sont représentés par quoi ?
Par MARS, maître de la MAISON VII par le BELIER. C’est donc MARS qui définira les rapports que le sujet est capable d’établir avec les autres :
MARS ici est en VERSEAU (esprit de conquête, affirmation d’une suprématie, d’une maîtrise, d’une supériorité) souvent rivalités, guerres fratricides, crise d’amitiés
Il est en MAISON V : son activité est plutôt orientée vers les plaisirs (quels qu’ils soient) les excès, les débordements, la spéculation et le jeu (sous quelque forme qu’il se présente, le “jeu” politique en faisant partie) quelquefois les sports extrêmes (surtout si on considère que les activités maffieuses sont un “sport”)
Il est opposé à PLUTON, facteur de corruption, d’agressivité rentrée, cachée, de duplicité, de dissimulation…et de jusqu’au-boutisme.
Et il est au trigone de la Conjonction LUNE/SATURNE de l’Ascendant. C’est à dire que son activité se met tout entière au services des désirs et satisfactions du sujet
La LUNE étant Maîtresse du MC (carrière, position sociale) il est clair que les activités “spéculatives” du sujet (MARS) et ses rapports associatifs ou contractuels avec les “autres” (Maître de VII) n’éprouvent aucune difficulté à mobiliser la dite carrière au service des ambitions personnelles du sujet
SATURNE est Maître du FC : réalisations familiales, patrimoine, enracinement. Le sujet n’est pas un simple “individualiste”, une sorte de franc-tireur à la CAHUZAC, mais il est un homme qui se soumet (la Lune à l’Ascendant est un facteur de “soumission” et Saturne qui la maintient dans cette position de soumission et de non-maturité, ne fait rien pour arranger les choses) à une “loi”, à un impératif, à une sorte de devoir incoercible. La tradition familiale…ou celle du “milieu”, comme on voudra.
On a l’impression d’un homme qui n’a jamais pu accéder à ses propres choix et valeurs, un peu infantile, qui s’est coulé sans effort dans ce que l’héritage ancestral attendait de lui.
Pourtant il y a une lutte possible dans ce thème.
Je l’ai fait remarquer : URANUS au MC introduit un effort de “libération” :
Opposé au SOLEIL et à MERCURE (maître de la Maison XII ce qui situe bien l’origine des épreuves que le sujet doit affronter pour accéder à sa réalisation personnelle) il insuffle au sujet la volonté de se distinguer, de s’émanciper et même de se réaliser en tant que leader, guide, personne pleinement reconnue dans un environnement social où elle pourrait apparaître comme “dominante”
Au carré de la LUNE et de SATURNE, on sent le conflit entre le passé, les habitudes, le poids d’une tradition qui tirent en arrière et figent le présent dans la répétition permanente d’un passé qu’on ne peut remettre en cause d’une part; et la volonté d’émancipation, de rénovation, d’accession à des valeurs autres, peut-être à une sorte de régénération intellectuelle, morale, spirituelle…..qui semble avoir échoué.
Car, en fait, si l’émancipation et l’affranchissement de l’héritage ont eu lieu, c’est uniquement sur le plan des méthodes et non sur celui des valeurs à mettre en œuvre dans l’existence.
En effet, les homonymes du passé étaient des gangsters, des proxénètes, qui avaient commencé comme des hommes de main du temps de Carbone et Spirito, les précédents “rois de Marseille” avant la Libération. Ils avaient su se mettre dans les bonnes grâces du pouvoir nouveau, après l’Occupation, en prenant fait et cause pour la Résistance. Par idéal, j’en doute, par calcul politique certainement. Et l’arrivée de Gaston, l’avocat des truands de Marseille, à la Mairie éponyme avait largement contribué à les pousser vers ces sommets douteux d’un Capitole du crime jouxtant la roche tarpéienne en forme de liquidation au 7.65.
JNG, lui, s’est distingué (en bon uranien) et il a innové avec un talent mesuré (à cause des dissonances à Saturne/Lune qui introduisent ici une sorte de complexe d’impuissance et d’échec à terme)
Au lieu de copiner avec le pouvoir politique, politique et municipal, il l’a infiltré, subverti et conquis. Certes il n’a jamais été ministre (à cause des restrictions saturniennes évoquées plus haut).
Au lieu de coller les affiches du Maire, il a fait partie de son équipe.
Au lieu de graisser la patte aux conseillers généraux, il s’est fait élire président.
Au lieu de chercher un appui politique, il est devenu responsable d’un parti puissant et fort bien implanté dans une ville et un département qu’il pouvait ainsi piller sans avoir à tirer un coup de feu (du moins pas que je sache). Et, pendant un temps, cela lui a très bien réussi.
C’est là où intervient le trigone URANUS (MC) en CANCER à JUPITER en POISSONS et en MAISON V
L’harmonie Uranus/Jupiter désigne une personnalité ambitieuse, une volonté de puissance indéniable, le goût de l’autorité et le caractère pour l’exercer. D’autant que l’ASC Balance, introduit cette notion de diplomatie et de sens du compromis qui vient adoucir ce que ce trigone pourrait avoir de trop impérieux.
Jupiter est “exalté” en Cancer où se trouve Uranus, ce qui renforce encore les capacités osmotiques du sujet pour regrouper des soutiens, former des équipes, réaliser des compromis, voire constituer des “clans”, des “familles” des groupes de pression. Ce que Harlem Désir appelle “un système mafieux” en oubliant qu’il ne faut jamais parler de corde dans la maison d’un pendu.
De plus Jupiter est situé en POISSONS : son signe traditionnel (avec le Sagittaire sur lequel nous reviendrons) : chaleur humaine, générosité et bienveillance sociale mises en évidence, puissance osmotique illimitée, en ce qui concerne le meilleur de cette position. Vous la trouvez chez de grande visionnaires ou mystiques (Léonard de Vinci, Benoît XVI) quelquefois un peu “allumés” (Nietzsche, Edgar Poë) chez de grandes âmes amoureuses et des artistes populaires (Edith Piaf, Juliette Gréco, Mireille Darc) chez des politiques aux vastes perspectives ou à vocation universaliste (Jules César, Abraham Lincoln).
Cette position est très courante chez les “socialistes” qui pensent aimer leurs concitoyens plus et mieux que les autres et faire leur bonheur malgré eux : Martine Aubry, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Jean-Louis Borloo en font partie. Ce sont aussi très souvent ceux qui prétendent nous émanciper de nos traditions religieuses pour mieux nous imposer leur religion droit-de-l’hommisten socialisante et laïciste qui constitue pour eux l’horizon indépassable de la félicité humaine. Jusqu’à faire de cette “religion” un véritable outil de coercition idéologique.
Lorsqu’on descend de ces sommets plus ou moins douteux, il ne reste qu’une capacité d’adaptation de chewing-gum mou, une moralité sans exclusive (d’autres diront opportuniste et visqueuse) définissant une personnalité protéiforme dont le discours, les idées, les comportements, les programmes doivent permettre de satisfaire beaucoup d’intérêts, d’embobiner beaucoup de monde en caressant chacun dans le sens du poil. Nous pourrions alors comparer JNG à une sorte de savonnette politique…..contenant de la limaille de fer. Je m’explique :avec une autre image : si JNG a une personnalité qui peut évoquer la souplesse et l’élasticité d’une pieuvre d’un côté, il présente, de l’autre, une inflexibilité de requin, quelque chose d’implacable (les aspects SOLEIL/URANUS/SATURNE induisant des comportements souvent dictatoriaux, cassants, impatients et Mars au trigone de l’ASC ne plaide pas pour une “bienveillance” démesurée) qui l’ont conduit là où il se trouve, dans le meilleur et dans le pire.
D’autre part, Jupiter gouverne la Maison III : celle des idées (il n’est pas impossible que JNG ait d’authentiques convictions socialistes, comme M. CAHUZAC, mais entre les convictions et les intérêts personnels il ont su choisir……. C’est aussi la Maison structurant le rapport d’une personnalité politique avec ses électeurs et électrices en astrologie politique. Le discours qu’il leur propose, les idées par lesquelles il les séduit (ou non). Inutile de dire que sa souplesse manoeuvrière, son art de s’adapter aux situations et aux intérêts bien compris de ses interlocuteurs, mais aussi sa détermination (Jupiter/Uranus), ont dû faire merveille.
Voilà donc le portrait d’une existence passée complètement à côté d’une rédemption possible des meurtrissures et blessures infligées à l’arbre familial par les générations précédentes. Arbre qui se courbera un peu plus grâce à JNG.
Celui-ci a pris son héritage transgénéalogique à bras le corps et il l’a exploité non dans la voie de la guérison et de la régénération qui aurait permis d’apurer les dettes et fautes du passé. Il n’a pas guéri son arbre, mais il l’a tout simplement transplanté dans un terreau qui lui paraissait mieux convenir aux circonstances et à l’évolution des mœurs sociales et culturelles. Renonçant à une criminalité ouverte et ignominieuse, il a opté pour une corruption intégrée, policée, rendue honorable parce que “blanchie” à l’aune des responsabilités politiques et des fonctions officielles. Avec, peut-être une petite rosette à la boutonnière.
Je pense que NJG est un très bon lecteur de Mario Puzo et un fin connaisseur de Francis Ford Coppola car, dans “Le Parrain” (roman et film) il a vécu exactement le parcours sur lequel le vieux don Vito Corleone veut engager sa “famille” en la personne de son jeune fils, le brillant étudiant qui, au départ, ne veut pas se salir les mains : trafics, prostitution, violence, meurtres, ne sont pas de son goût. Même s’il en vit très confortablement et peut fréquenter, grâce à la coupable industrie de la “famille” une couteuse université.
Comprenant que les temps changent, que celui des batailles rangées à coups de mitraillettes entre “familles” dans les rues de New-York est terminé et qu’une autre forme de criminalité est à mettre en place (la criminalité en “col blanc”), don Corléone fait “émigrer” la famille de New-York à Los Angeles (ou San Francisco) et la prépare à se tailler une place dans le monde des affaires et de la politique. Celui qui permet de s’enrichir, de manière tout aussi criminelle, mais sans se salir les mains et sans risquer une balle perdue.
Les circonstances vont amener le fils, pourtant réticent, à suivre la voie tracée par le père et à réussir le pari de la “reconversion” criminelle. Pendant un certain temps tout au moins. Mais nul ne peut durablement échapper aux contre-effets des forces destructrices qu’il a contribué à libérer et, la fin du 3e et dernier volet de ce triptyque cinématographique le montre bien, qui voit le contre-héros du film, ce fils brillant, devenu vieux, abattu comme un chien dans son fauteuil de quasi grabataire après avoir perdu sa femme, sa fille et son pouvoir.
Ici, il s’agit d’un aller-retour Calenzana-Marseille et retour. La distance est plus courte, le parcours moins prestigieux dans l’ordre du crime que celui de New-York-Los Angeles, mais la démarche est la même. Sauf que je crains bien qu’il ne faille l’entrecouper d’un petit séjour aux Baumettes.
LSM
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