QUELQUES APERCUS ANTHROPOCOSMOLOGIQUES SUR UN RASTIGNAC DE SOUS-PREFECTURE : JEROME CAHUZAC.
J'ai déjà évoqué le célèbre personnage de Balzac dans le précédent article intitulé " Quand l'actualité confirme les pronostics anthropocosmologiques…". Je n'ai pas cru devoir faire l'injure à mes lecteurs(trices) de leur préciser qui est Rastignac. Je rappelle simplement - pour les distraits - que ce nobliau, de province mais de vieille souche, totalement désargenté mais porté par une ambition dévorante, monte à Paris pour rien moins que le conquérir…et y faire ses études de droit, grâce aux sacrifices financiers de sa mère et de sa sœur. Il est bien décidé à se "pousser dans le monde" grâce à ses origines aristocratiques, ses belles manières et son charme, qui lui valent l'appui d'une non moins aristocratique cousine, figure emblématique du faubourg Saint Germain.
Logé à la "Maison-Vauquer : Pension bourgeoise des deux sexes et autres" il y voisine avec le Père Goriot (dans le roman éponyme où le personnage de Rastignac apparaît pour le première fois) et surtout avec le redoutable Vidocq, ex-bagnard mais toujours "truand" dont il devient l'amant en échange de sa protection et de son soutien. Vidocq qui va ainsi déblayer le chemin du jeune homme des obstacles qui pourraient entraver son ascension et assurer sa fortune en trucidant habilement celui qui aurait pu prétendre à un héritage qui, désormais, échoit, à une jeune fille pauvre, copensionnaire de la Maison-Vauquer et dont Rastignac s'est entiché….et qu'il va, bien sûr, épouser. Je n'en dis pas plus.
Je ne pense pas que notre héros actuel ait dû coucher avec un ex-bagnard roux à la figure terrible, d'après Balzac, pour faire son chemin. Même si on lui prête un tempérament qui – renseignements pris à la bonne source - le situerait entre don Juan et DKS ce qui a fini par fâcher "tout rouge" son épouse.
Il semble simplement avoir couché avec quelques laboratoires pharmaceutiques d'un côté, la "famille" socialiste de l'autre…et, entre deux rendez-vous galants, avec son épouse dont le papa aurait financé la fameuse clinique esthétique, spécialiste de l'implant capillaire.
Rien que de très banal pour un Rastignac moderne, comme on le voit.
Intéressons nous maintenant à son thème, non pour en faire une étude exhaustive (il y a mieux à faire) mais pour en relever certains traits intéressants.
Jérôme CAHUZAC est né sous une fort agréable conjonction SOLEIL/VENUS en Gémeaux avec un Asc Sagittaire.
L'axe Gémeaux/Sagittaire est celui de la communication, du commerce, de l'entregent et de l'intelligence pratique. Notamment celle de l'art de la négociation en affaires
L'Asc Sagittaire prédispose les sujets qui n'ont pas trouvé une grande cause à poursuivre, à voir grand pour eux mêmes, à attendre beaucoup de la vie, à développer leurs possibilités aux maximum, à désirer une existence large, confortable, reconnue, à vivre sur un grand pied, à prendre le maximum de place L'égo risque alors de n'être jamais comblé par ce qu'il obtient. C'est l'Asc du "toujours plus", celui de la quantité - plus que la qualité. La profusion étant censée apporter la plénitude. En Ennéagramme on pourrait le cataloguer dans le Type 7, celui qui cherche toujours la solution la plus agréable. Disons d'ores et déjà que la combinaison SOLEIL/VENUS plus Asc Sagittaire prédispose assez facilement à une certaine dose de narcissisme.
Le signe des Gémeaux qui face au Sagittaire – et qui suit les deux signes instinctifs, vitaux, physiques, charnels du Bélier et du Taureau – correspond, dans l'itinéraire zodiacal de l'être humain, à la phase constitutive de l'appareil psychique et nerveux. Le mental à l'état brut, non encore contrôlé par son rapport avec les trois autres signes "doubles" (mentaux) que sont la Vierge, le Sagittaire et les Poissons et qui vont venir cultiver cette riche efflorescence mental et intellectuelle de départ.
Ce qui veut dire qu'à la phase Gémeaux il n'y a encore aucune considération morale, transcendante, religieuse possible. C'est trop tôt. C'est un intellect brut de décoffrage qui s'ouvre au monde, s'en émerveille, s'y adapte et cherche à en tirer le meilleur….en s'amusant le plus possible. Intellect primesautier, juvénile, facétieux : Till l'Espiègle, Renard le goupil, Bibi Fricotin, Gavroche, Mosca (Volpone), Scapin en sont diverses représentations archétypales possibles.
Dans les dossiers éducatifs que je fournis aux parents qui me confient l'étude du thème de leurs enfants, voici ce que j'écris (en me référant aux travaux de Claire Santagostini, géniale en la matière) pour un enfant Gémeaux :
"Concernant La formation morale :
Votre petit c est arrivé à « l’âge ingrat ». Il montre une étonnante facilité d’adaptation. Il est à l’aise partout et se module suivant le milieu et les circonstances. Il aime à excuser, voire à défendre, les actes pour le moins contestables de ses copains. Comme Anatole France (c) le dira en parlant de son adolescence : il s’est fait une morale indulgente.
C’est sans doute le moment idoine pour donner à votre enfant les raisons morales de la ligne de conduite bien déterminée où vous l’aurez maintenu jusque là (du moins c’est ainsi que je le suppose). Il faut alors lui faire comprendre et admettre que la morale est une chose intangible qui ne souffre pas d’à peu près. Un peu comme l’honneur et l’allumette de Pagnol : les deux ne servent qu’une seule fois. Il vous faudra - même si vous êtes portés à la tolérance et à l’indulgence - savoir refuser les polémiques et les discussions de votre enfant sur ce sujet. Vous y seriez battus. Au contraire votre fermeté l’impressionnera car il a besoin d’une règle.
Qu’on me comprenne bien, j’essaye non de prêcher une morale rigide dans l’éducation de votre petit c ( à quel titre d'ailleurs ?) mais de faire sentir que le danger - sur ce point - réside dans une trop grande propension à l’opportunisme, en une plasticité intellectuelle et morales excessives, source de toutes les compromissions éventuelles. Je parle en général et dans l’absolu du cas des c bien-sûr et non de votre enfant précisément".
Visiblement les conseils utiles n'ont pas été donnés aux parents du petit Jérôme ou alors ils n'ont pas servi à grand-chose….
Revenons au SOLEIL qui, je l'ai dit, est conjoint à VENUS.
Voilà une configuration merveilleuse sur le plan de la sociabilité, du charme, de la séduction, du sens esthétique. VENUS (qui gouverne d’ailleurs la Maison X, celle de la carrière) dans le thème, est sans aucun doute en rapport analogique avec le choix de la chirurgie esthétique (plus rentable aussi que la chirurgie cardiaque, mais n'allons pas trop vite) outil privilégié de clients friqués et aussi narcissiques que leur chirurgien, dont ce SOLEIL/VENUS se sentait très proche à de nombreux points de vue.
Voilà pour le bon côté de SOLEIL/VENUS. N'oublions pas que VENUS symbolise les affects mais entretient un rapport étroit avec ces plaisir que seul l'argent peut fournir. Surtout arrivé à un certain âge…
Ce qui explique que le mauvais côté de cette configuration (quand elle n'est pas contrôlée par la présence d'une conscience morale exigeante) consiste à rendre le sujet plus sensible à la notion de plaisir, de facilité, de séduction, exercée ou subie; plus sensible aux attraits de l'érotisme, de la luxure et de la vénalité. Elle dévirilise un thème d'homme, le rend prisonnier de ses caprices, de sa sensualité, de ses humeurs, de ses sympathies et antipathies, justifiées ou non, de ses intérêts. Elle le rend moins résistant aux difficultés, aux contraintes, aux tentations à dépasser dans la vie relationnelle et morale. On préférera alors finasser, contourner, éviter, mentir, mystifier que résister. Si la bienveillance, la pondération et le sens du compromis sont souvent convoqués dans l'attitude d'un SOLEIL/VENUS, on constate qu'il y a malheureusement peu de marge entre ces qualités et la propension à la compromission par facilité ou intérêt.
VENUS, ici, en tant que conjointe au SOLEIL, imprime les connotations que je viens d'énumérer à tout le thème, puisque le SOLEIL constitue le peut-être focal concernant la personnalité, les valeurs qui portent un sujet.
Je l'ai déjà dit elle gouverne la MAISON X, celle de la carrière où nous trouvons une large conjonction SATURNE/NEPTUNE. C'est une configuration assez courante dans le cas d'une vocation médicale ou sociale, puisqu'elle rend généralement sensible à la souffrance, au malheur, au côté quelque peu tragique de la condition humaine et elle donne quelquefois la vocation d'y porter remède.
Mais nous avons aussi combien la nocivité d'un SATURNE en MAISON X peut s'avérer extrême pour un homme qui assume une carrière politique, publique. Des revers et la chute sont presque toujours au programme. Pourquoi ? On peut répondre très rapidement que l'avidité saturnienne se portant sur la réussite sociale, le sujet à souvent tendance à brûler les étapes et à ne pas tenir compte de la pondération, de la maîtrise, de la rigueur morale, de la prudence dévolues à la panoplie saturnienne. Il manque d'exigence avec lui même. Il fait comme Icare : il se brûle les ailes par présomption excessive sur ses forces, il néglige de corriger ses faiblesses et il se casse immanquablement la figure. Cette règle permanente se vérifie une fois de plus dans la cas Cahuzac "flingué" en plein envol comme une bécasse s'élevant au-dessus des marais fangeux de la politique.
Signalons que dans le cadre de ce thème, SATURNE (l'avide, l'insatiable, le frustré quelquefois) en MAISON X, le statut social, la carrière, les fonctions à assumer, Saturne donc "travaille" pour le compte de la MAISON II dont il est le maître par le CAPRICORNE ! Or, la MAISON II est en relation avec le besoin d'acquérir, d'avoir, de recevoir, de conserver, de thésauriser……Pas besoin d'un dessin et on voit que la médecine si elle était une orientation possible, ne l'était que comme vectrice d'une vocation d’abord et avant tout financière et matérielle et de réussite sociale.
Et nous pouvons alors revenir à VENUS et remarquer qu'elle gouverne deux autres MAISONS du Thème par le TAUREAU :
- la MAISON V : les joies et plaisirs de l'existence, les amours, les créations, les enfants, les distractions, le jeu, le sport, etc…. On y trouve JUPITER dont vous vous souviendrez sans doute qu'il est le maître du SAGITTAIRE placé à l'Asc du thème : JUPITER en TAUREAU ! "Epanouissement du tempérament sanguin (commun à l'astre et au signe); affirme la gourmandise des nourritures terrestres et l'appétit de vivre. Développement du côté terre-à-terre et de la nature propriétaire en inclinant vers les problèmes ou les profits matériels de la vie (tendance à profiter, à s'enrichir); sinon ampleur des aspirations sensuelles ou artistiques (Delacroix, Matisse) " (André Barbault, en son "Traité Pratique d'Astrologie").
En bref : l'argent, les femmes, le plaisir, les possessions matérielles sonnantes et trébuchantes, mobilières et immobilières. Plus le sens de la spéculation (n'oublions pas le sens de la spéculation qui s'attache à la MAISON V par la notion de "jeu", présente aussi dans les caractéristiques GEMEAUX).
- VENUS gouverne aussi la MAISON VI qui concerne les tâches quotidiennes, les outils, méthodes et dispositions mis au service de la carrière, les besoins à satisfaire…..et les rapports avec les subalternes et/ou la capacité à se "mettre au service de".
Et que trouvons-nous dans la MAISON VI ?
- la LUNE et ses grandes capacités plastiques, sa souplesse, son adaptabilité aux circonstances, aux êtres et aux nécessités. Tout ce qu'il faut pour mettre au point la bonne méthode qui vous permet de fonctionner dans un milieu professionnel sans y faire de vagues et en tirant le meilleur profit des situations qui se présentent. C'est dire si notre Rastignac du Lot et Garonne, doit avoir su se faire l'échine souple pour entrer dans les intérêts de ses commanditaires, afin de servir les siens propres.
- Mais il n'y a pas que du mauvais dans cette position. La LUNE en VI donne souvent l'amour des petites gens, un bon contact avec les subalternes, une grande habileté servir certes, mais à se faire aider aussi.. …Il faudrait vérifier auprès de ses anciens collaborateurs et surtout collaboratrices.
- On lui accord aussi le goût des amours ancillaires. Je ne peux rien affirmer sur ce point là non plus.
On commence à percevoir combien ce thème peut se prêter à la satisfaction des intérêts pratiques et concrets de la vie, tant par les dispositions naturelles, l'orientation du caractère que par les goûts et possibilités ?
Il ne manquait à tout cela qu'une orientation morale et spirituelle. Orientation exigée par l'Asc SAGITTAIRE, toujours en quête de dépassement, mais toujours en risque de débordement et de dérapage. Orientation qui en fasse un très efficace outil d'amélioration collective. Hélas, JUPITER en TAUREAU n'a pas su découvrir des horizons de dépassement de soi et en est resté au plan des satisfactions personnelles purement matérielles et jouissives. Nous verrons pourquoi un peu plus loin.
C'est sans doute le moment de nous demander comment ce thème, qui signe somme toute une nature assez jouisseuse, portée au moindre effort, à la complaisance, au plaisir, à la dérobade, à la superficialité, au contournement des obstacles, peut en même temps rendre compte d'une nature énergique qui a su se tailler un itinéraire exceptionnel, tant du point de vue intellectuel, que du point de vue professionnel et social.
Dualité non exceptionnelle dans des thèmes dont l'Ascendant tombe en signe "double" - le SAGITTAIRE - surtout quand le SOLEIL séjourne lui aussi dans un signe double "GEMEAUX".
Voici donc l'autre aspect du personnage.
D’abord un passionné, énergique tout tendu à la satisfaction de la réalisation de ses projets et désirs, pouvant se montrer courageux, voire inflexible (on le verra plus tard) avec : SOLEIL/VENUS au trigone de MARS en SCORPION. Configuration qui permet aussi de rendre compte de l'hyperactif sexuel, de l'infatigable séducteur, d'un homme conduit par son désir et ses pulsions qui collectionnait les conquêtes féminines (ce qui est à l'origine de sa chute) et les comptes off-shore..
Au positif, cette harmonie en fait un réaliste, un pragmatique, soucieux d'expérimenter et de mettre en œuvre les solutions pratiques les plus adaptées aux problèmes à résoudre, aux ambitions à réaliser. C'est dans cette configuration qu'on peut découvrir le chirurgien habile, au coup d'œil précis, au geste sûr ainsi que l'entrepreneur qui monte une clinique et crée un cabinet conseil, là où d'autres se seraient contentés d'un poste de chirurgien fonctionnaire dans les hôpitaux de l'Assistance Publique.
Remarquons maintenant l'opposition de ce MARS/SCORPION à JUPITER/TAUREAU et nous pourrons comprendre pourquoi JUPITER et le SAGITTAIRE ne remplissent pas les conditions d'élévation spirituelle et qui participent de leur essence, mais inclinent à un étalement sybaritique. Plusieurs facteurs sont en jeu dans la compréhension organique du thème, qui seule peut nous donner une clé d'interprétation :
- MARS opposé à JUPITER implique, dans un sens, une volonté, une combativité farouche, la volonté de se tailler une place de choix dans la société et à obtenir de la vie tout ce qu'elle peut donner. JUPITER étant un facteur d'intégration et de développement dans le tissu social et exprimant les règles et conventions qui permettent à une société de fonctionner harmonieusement, il est clair que nous là l'image du conflit typique entre des passions personnelles et es règles sociales qui les empêchent se d'exprimer. Règles auxquelles on n'hésite pas à tailler des croupières à combattre d'une manière ou d'une autre.
- Dans l'autre sens, l'inflation jupitérienne, cette propension au "toujours plus" ce débridement dionysiaque propre au jupitérien dissonant, peut conduire à des comportements à risque, à l'aveuglement vaniteux (sans oublier les accès d'impulsivité, d'autoritarisme, de provocation). D'où la prise de risques incompréhensible (vue de l'extérieur) quand les passions prennent le dessus.
Dans l'axe TAUREAU/SCORPION qui régit l'argent et le sexe, on voit ce que cela peut donner
Remarquons aussi le discret demi-carré qui relie JUPITER à VENUS (maître du TAUREAU) qui incline "vers le plaisir et ses abus" et crée des rapports souvent détonants entre les question d'amour, de sexualité et d'argent. Or, d'après mes sources, les questions de sexualité débridée sont à l'origine de la capture de la conversation téléphonique qui a conduit à "l'affaire CAHUZAC". Passons.
L'autre configuration remarquable du thème est constituée par la conjonction MERCURE/URANUS en CANCER et en MAISON VIII, au carré de SATURNE en BALANCE et en MAISON X.
Remarquons d’abord que cette conjonction est en harmonie avec JUPITER : ce que nous pouvons traduire par la mise à disposition d'un intellect particulièrement acéré au service d'intérêts démesurés.
La conjonction MERCURE/URANUS, sur le plan mental et intellectuel, signale une extrême polarisation des idées, une discipline, une rigueur remarquable de la pensée totalement "amorale" (à ne pas confondre avec "immorale"). Cette combinaison de deux symboles essentiellement cérébraux, ne se préoccupe que de satisfactions rationnelles et de progrès (au sens que nous donnons à ce mot dans notre société moderne) et non de "valeurs" morales, affectives ou spirituelles. Progrès quelquefois orientés vers des sujets inattendus ou originaux, mais plus souvent encore à caractère technique; l'esprit cherchant des solutions émancipatrices par rapport à d'anciennes contraintes ou des façons de penser obsolètes, pour satisfaire son goût de l'inédit ou de la performance technique.
Il arrive que la polarisation MERCURE/URANUS, se manifeste dans le cadre de la pensée pure (au sens quasi kantien du terme) dans le domaine des idées philosophiques, métaphysiques. Elle signale alors les esprits rigides, les théoriciens dogmatiques, ceux qui sont persuadés de détenir la clé de toute vérité et qui, par conséquent, s'estiment devoir s'ériger en éducateurs de tous les autres parce que porteurs de la lumière, grâce à leur "système".
Ainsi, URANUS symbolisant les dispositions prométhéennes par excellence, celles qui se manifestent clairement au moment de sa découverte par l'inconscient collectif à la fin du XVIIIe siècle avec l'émancipation individualiste à la Rousseau, l'indépendance américaine, la montée en puissance de la Franc-Maçonnerie et la révolution française, dont les connotations orgueilleuses et anticonformistes ne sont plus à démontrer, elle signe – dans sa version négative - les fanatiques, les doctrinaires, les idéologues.
Mais dans la plupart des cas, elle signale simplement une personne polarisée sur un sujet, un thème, une recherche et en devenant un spécialiste reconnu (si la personne a de l'envergure).
- Ici la conjonction est au sextile de JUPITER en TAUREAU (comme déjà vu) et peut se traduire par "quelles sont les bonnes méthodes et théories pour gagner de l'argent, favoriser l'expansion matérielle, accroître la richesse, tirer le meilleur parti de toutes les possibilités liées aux entreprises et activités humaines ". Super ! Quand ces intentions sont mises au service de tous par un homme politique…..
- Mais elle est aussi au carré de SATURNE en BALANCE.
Et ce carré a deux faces, comme Janus et comme tout le thème d’ailleurs.
SATURNE, j'ai souvent eu l'occasion de le souligner, représente la "loi et les obligations", celles qui structurent une réalité quelconque : la loi politique, les fondements culturels en ce qui concerne une société, la loi morale pour un individu, les lois physiques dans le domaine de la technique (bâtiments, travaux publics, lois de la mécaniques pour les mobiles, etc, etc)….Toute réalité possède une structure interne qui lui permet de s'ériger et de tenir debout en tant que réalité et que nous ne pouvons transgresser sans nous mettre "hors la loi"…et sans provoquer des conséquences souvent contre-productives pour je pas dire catastrophiques.
Il n'est pas utile d'épiloguer beaucoup pour comprendre que le sieur Cahuzac a utilisé les ressources d'un intellect particulièrement inventif (URANUS gouverne la MAISON III dans le thème et MERCURE est le maître du 3e Signe, les GEMEAUX : les "valeurs 3" étant en relation avec les ressources intellectuelles d'un individu) pour contourner, voire transgresser les valeurs saturniennes (le devoir, les responsabilités assumées, les fonctions officielles, etc….) et s'enrichir illégalement (Saturne, dans le thème, gouverne la MAISON II : les finances personnelles)
Mais, si le CARRE évoque nécessairement :
- un "conflit" – ici entre la loi collective et les responsabilités à assumer (Saturne) et la liberté qu'un individu se donne à lui même de les rejeter (Uranus).
Il évoque aussi
- un "excès" : l'excès du "'sec symbolique" : précision, intransigeance, tension, acuité, netteté, rejet de tout sentimentalisme, insensibilité, inaffectivité.
Il y a dans cette configuration à la fois les qualités mentales d'inaffectivité qui sont nécessaires à un chirurgien qui ne peut intervenir efficacement sur le corps de son patient que dans la mesure où il se libère de toute forme d'affect.
Mais il y a là aussi la marque d'un esprit que je rapporterais assez volontiers aux qualités d'un ordinateur : précision, efficacité, rationalité radicale.
En fait, dans le contexte du thème tel que je viens de l'analyser, il est évident que la comparaison qui s'impose, plutôt que celle d'un ordinateur, serait plutôt celle d'un tiroir-caisse, d'une machine à calculer de haute précision : une Hewlett-Packard sur pattes.
Excellent pour un ministre du budget qui doit trouver des solutions innovantes (URANUS/MERCURE) pour résoudre une crise financière éprouvante (Saturne) au profit de la collectivité (BALANCE en MAISON X)
Excellent aussi pour un homme qui saura détourner les fonctions collectives et contractuelles (BALANCE) qu'il a occupées (pour accroitre son patrimoine personnel, patrimonial : CANCER en MAISON VIII).
Mais, avec la machine à calculer et le tiroir-caisse sur pattes ci-dessus évoqué, nous trouvons une nature assurément osmotique au fort tempérament amoureux, voire romantique (SOLEIL/VENUS trigone NEPTUNE) non dénué de préoccupations sociales (même configuration) et d'un fort potentiel de séduction.
En fait, c'est exactement le cas de Rastignac, personnage que j'ai choisi comme modèle pour essayer de comprendre un personnage qui, comme lui, a su utiliser son charme, son entregent, son succès dans les relations humaines (auprès des femmes surtout) pour s'en mettre plein les poches et satisfaire une ambition démesurée (Sagittaire à l'Asc).
Terminons par le dernier conflit planétaire : le carré URANUS/NEPTUNE qui apparaît au début des années cinquante et qui marque, sur le plan sociologique, le début d'une revendication de plus en plus individualiste (URANUS) par rapport aux valeurs familiales, collectives et religieuses (NEPTUNE); le début de la remise en question du modèle traditionnel de la famille et du mariage étant exprimé par le conflit CANCER/ BALANCE.
Toute la génération des personnes nées au début de ces années cinquante, portent donc un carré URANUS/PLUTON plus ou moins serré. Soit.
Mais ce qui fait que cette configuration prend un relief plus accentué dans le thème de CAHUZAC c'est que MERCURE est pris dans la dissonance. Or, indépendamment du fait que MERCURE est un facteur essentiel qui fonde la constitution psychologique et morale d'un individu, il est ici le maître du SOLEIL, centre de laconscience et de la volonté, et oriente ainsi l'être même du sujet vers cette volonté extrême d'émancipation des valeurs et des intérêts personnels d'un authentique engagement social en faveur du collectif.
Bien au contraire, il apparaît clairement que ces valeurs collectives, sociales, idéologiques ne sont là que pour habiller les mobiles véritables de l'intéressé.
Et on comprend mieux, à travers ce carré MERCURE/NEPTUNE, qui signe les grands menteurs et mystificateurs, que le dit intéressé ait pu déclarer "les yeux dans les yeux" qu'il n'avait jamais eu de compte en Suisse devant le président Normal 1er et devant une Assemblée qui, depuis longtemps, n'a plus de "Nationale" que le nom étant donné le type et le nombre d'insanités qu'elle est capable de nous imposer.
LSM
PS : A remarquer que le carré SATURNE/9° BALANCE à URANUS/MERCURE/11 & 13° CANCER se place exactement en dissonance de l'ASC (12° BELIER) de la conjonction SOLEIL/MERCURE (11° BALANCE) de la 5e République (voir son thème dans mes articles récents).
Les positions cahuzaciennes reçoivent donc de plein fouet l'actuel carré URANUS/PLUTON qui va durer jusqu'en 2015 et emporter beaucoup de choses avec lui.
Décidément le cas CAHUZAC apparaît de plus en plus représentatif des forces explosives qui minent notre 5e République dès sa naissance.
Nous allons voir que celui de Jean-Noël GUERINI n'est pas moins représentatif de la crise profonde qui mine nos institutions et qui, je l'espère, vont les emporter avant la régénération indispensable.
Cher Monsieur Saint Martin,
Je vous relaie une information vue sur un blog de MEDIAPART et qui vient compléter fort éloquemment votre article sur Jérôme Cahuzac qui, lui, a au moins eu le courage de reconnaître ses turpitudes et de demander pardon.
Cette information est intitulée :
"François Hollande veut moraliser la politique ? qu’il montre l’exemple"
Voilà qui tombe finalement fort mal pour le président Hollande : au moment où il veut nettoyer un peu la politique française le voilà rattrapé par une délicate affaire personnelle. Et comme vous allez le découvrir, il ne lui sera pas simple de s’en sortir sans dommages.
Si on lui avait dit, que pour sauver son quinquennat, il lui faudrait impérativement se marier à Valérie Trierweiler ou, au moins, se pacser !
Incroyable ? Impensable ? Pas tant que ça.
Tout commence il y a un mois avec la plainte d’un certain Xavier Kemlin, le 14 mars dernier. le bouillant défenseur de petits actionnaires a jugé scandaleux que Valérie Trierweiler, la Première Dame / Copine / Maîtresse de Hollande puisse bénéficier des largesses de la République puisqu’elle se fait loger, nourrir, entretenir, payer son personnel et ses déplacements alors qu’elle n’a aucun lien juridique ni avec François Hollande, ni avec le peuple français dans les poches duquel elle tape en toute décontraction.
Bien évidemment, à la suite de cette plainte, la presse s’était à la fois faite relativement discrète, et relatait l’affaire sur un ton goguenard
Seulement voilà : la plainte est bien enregistrée, et il faudra l’instruire.
D’autant que sur le plan pénal, il n’y a pas trop de doute : si Valérie Trierweiler n’est ni pacsée, ni mariée à Hollande, elle n’est pas non plus élue ni chargée d’une mission officielle et ne peut donc en aucun cas bénéficier, par exemple, d’une équipe permanente de six « experts » autour d’elle à l’Élysée chargés de sa « communication ».
Et si donc Trierweiler est bel et bien reconnue comme une simple maîtresse de Hollande, elle a de fait participé à des détournements de fonds publics à des fins personnelles. Inutile de dire que les peines prévues sont incompatibles avec le protocole. Tout ceci n’est guère synchrone avec l’idée qu’on peut se faire d’une république irréprochable ou d’une quelconque moralisation de la vie politique en France.
Bien sûr, on pourra objecter que tout porte à croire que nos deux amants roucoulant ensemble depuis quelques temps déjà, et que ce fait était connu de tous avant même le début de la campagne présidentielle, on assiste à un concubinage notoire. François vit à la colle avec Valérie, et après tout, pourquoi pas, hein ? Le mariage, c’est pour tous, sauf eux et n’en parlons plus.
Sauf qu’alors, on se retrouve dans une panade encore bien pire puisque ce concubinage, ayant officiellement commencé avant la campagne présidentielle,imposait au président de déclarer un patrimoine un peu différent de celui qu’il nous présenta en 2012 (de 1.17 millions d’euros) et qui n’arrivait donc qu’un peu en dessous des 1.3 millions d’euros fatidiques déclencheurs de l’ISF. Mais sans même aller détailler la fameuse (fumeuse ?) déclaration de patrimoine du président, il faut bien admettre que concubins notoires, François & Valérie auraient dû déclarer un patrimoine commun qui aurait largement dépassé les sommes indiquées, Valérie n’étant pas ce qu’on peut appeler de la classe populaire. Et une déclaration de patrimoine farfelue,lors d’une élection présidentielle, ne sera pas camouflée par une volée de petits bisous républicains : normalement, si la faute est caractérisée et le
candidat condamné, cela équivaut à l’annulation de la présidentielle et l’inéligibilité de François.
On peut tortiller les choses comme on veut, mais tout ceci se résume à deux
chose :
Soit Trierweiler n’a pas de lien juridique avec Hollande et dans ce cas, elle doit payer pour ses frais et rembourser ceux qu’elle a déjà fait, le contribuable n’ayant pas à servir de tiroir-caisse.
Soit Trierweiler est bien la concubine de notre Président des Bisous, et la déclaration de patrimoine de François Hollande est un faux lamentable, ce qui annule son élection et offre un boulevard à un bordel indescriptible qui arriverait à point nommé pour une France complètement désemparée.
Évidemment, on peut compter sur la presse et, plus largement, sur l’establishment pour étouffer tout ceci et n’en faire qu’un petit
vaudeville. C’est pourquoi relayer cette information et ses implications est indispensable : après tout, c’est notre président lui-même qui réclame avec son petit air embêté des mesures fortes pour moraliser la vie politique, que diable !
Merci vivement de nous avoir informés de la sortie de cette information.
Elle me paraît si caractéristique des moeurs politiques sous lesquels on nous oblige à vivre que j'ai décidé d'en faire un article; de telle sorte que chaque visiteur du site puisse l'avoir sous les yeux sans avoir à aller chercher dans les "Commentaires".
Bien cordialement à vous
Cher Monsieur Saint Martin,
Je vous relaie une information vue sur un blog de MEDIAPART et qui vient compléter fort éloquemment votre article sur Jérôme Cahuzac qui, lui, a au moins eu le courage de reconnaître ses turpitudes et de demander pardon.
Cette information est intitulée :
"François Hollande veut moraliser la politique ? qu’il montre l’exemple"
Voilà qui tombe finalement fort mal pour le président Hollande : au moment où il veut nettoyer un peu la politique française le voilà rattrapé par une délicate affaire personnelle. Et comme vous allez le découvrir, il ne lui sera pas simple de s’en sortir sans dommages.
Si on lui avait dit, que pour sauver son quinquennat, il lui faudrait impérativement se marier à Valérie Trierweiler ou, au moins, se pacser !
Incroyable ? Impensable ? Pas tant que ça.
Tout commence il y a un mois avec la plainte d’un certain Xavier Kemlin, le 14 mars dernier. le bouillant défenseur de petits actionnaires a jugé scandaleux que Valérie Trierweiler, la Première Dame / Copine / Maîtresse de Hollande puisse bénéficier des largesses de la République puisqu’elle se fait loger, nourrir, entretenir, payer son personnel et ses déplacements alors qu’elle n’a aucun lien juridique ni avec François Hollande, ni avec le peuple français dans les poches duquel elle tape en toute décontraction.
Bien évidemment, à la suite de cette plainte, la presse s’était à la fois faite relativement discrète, et relatait l’affaire sur un ton goguenard
Seulement voilà : la plainte est bien enregistrée, et il faudra l’instruire.
D’autant que sur le plan pénal, il n’y a pas trop de doute : si Valérie Trierweiler n’est ni pacsée, ni mariée à Hollande, elle n’est pas non plus élue ni chargée d’une mission officielle et ne peut donc en aucun cas bénéficier, par exemple, d’une équipe permanente de six « experts » autour d’elle à l’Élysée chargés de sa « communication ».
Et si donc Trierweiler est bel et bien reconnue comme une simple maîtresse de Hollande, elle a de fait participé à des détournements de fonds publics à des fins personnelles. Inutile de dire que les peines prévues sont incompatibles avec le protocole. Tout ceci n’est guère synchrone avec l’idée qu’on peut se faire d’une république irréprochable ou d’une quelconque moralisation de la vie politique en France.
Bien sûr, on pourra objecter que tout porte à croire que nos deux amants roucoulant ensemble depuis quelques temps déjà, et que ce fait était connu de tous avant même le début de la campagne présidentielle, on assiste à un concubinage notoire. François vit à la colle avec Valérie, et après tout, pourquoi pas, hein ? Le mariage, c’est pour tous, sauf eux et n’en parlons plus.
Sauf qu’alors, on se retrouve dans une panade encore bien pire puisque ce concubinage, ayant officiellement commencé avant la campagne présidentielle,imposait au président de déclarer un patrimoine un peu différent de celui qu’il nous présenta en 2012 (de 1.17 millions d’euros) et qui n’arrivait donc qu’un peu en dessous des 1.3 millions d’euros fatidiques déclencheurs de l’ISF. Mais sans même aller détailler la fameuse (fumeuse ?) déclaration de patrimoine du président, il faut bien admettre que concubins notoires, François & Valérie auraient dû déclarer un patrimoine commun qui aurait largement dépassé les sommes indiquées, Valérie n’étant pas ce qu’on peut appeler de la classe populaire. Et une déclaration de patrimoine farfelue,lors d’une élection présidentielle, ne sera pas camouflée par une volée de petits bisous républicains : normalement, si la faute est caractérisée et le
candidat condamné, cela équivaut à l’annulation de la présidentielle et l’inéligibilité de François.
On peut tortiller les choses comme on veut, mais tout ceci se résume à deux
chose :
Soit Trierweiler n’a pas de lien juridique avec Hollande et dans ce cas, elle doit payer pour ses frais et rembourser ceux qu’elle a déjà fait, le contribuable n’ayant pas à servir de tiroir-caisse.
Soit Trierweiler est bien la concubine de notre Président des Bisous, et la déclaration de patrimoine de François Hollande est un faux lamentable, ce qui annule son élection et offre un boulevard à un bordel indescriptible qui arriverait à point nommé pour une France complètement désemparée.
Évidemment, on peut compter sur la presse et, plus largement, sur l’establishment pour étouffer tout ceci et n’en faire qu’un petit
vaudeville. C’est pourquoi relayer cette information et ses implications est indispensable : après tout, c’est notre président lui-même qui réclame avec son petit air embêté des mesures fortes pour moraliser la vie politique, que diable !
Agnès C.......
Merci vivement de nous avoir informés de la sortie de cette information.
Elle me paraît si caractéristique des moeurs politiques sous lesquels on nous oblige à vivre que j'ai décidé d'en faire un article; de telle sorte que chaque visiteur du site puisse l'avoir sous les yeux sans avoir à aller chercher dans les "Commentaires".
Bien cordialement à vous
LSM